Courts-métrages de fiction en compétition au festival Lumières d’Afrique
Jeudi 31 octobre 20h30 au HJT les oiseaux, entrée libre
CHIKHA
Un film de Zahoua Raji & Ayoub Layoussifi / 2024 / Maroc / 25’ Bac en poche, Fatine est tiraillée entre deux voix opposées : soit perpétuer la tradition artistique familiale, soit mener une vie plus rangée avec son amoureux Youssef, qui dénigre son héritage artistique sulfureux.
WHAT ELSE GROWS ON THE PALM OF YOUR HANDS ?
Un film de Dhiaa Biya / 2023 / Maroc / 16’ La vie de Hayat est monotone et répétitive. Les petits détails de sa vie ressemble à celle de sa grand-mère. L’amour qui les unifie surpasse le temps et les mènent vers une juxtaposition poétique de leurs petits événements quotidiens.
BETTER THAN EARTH
Un film de Sherif El Bendary / 2024 / Égypte / 24’ Radwa, une jeune étudiante de 20 ans vivant dans un foyer universitaire pour filles au Caire, décide d’aller se plaindre auprès de la surveillante en chef Magda : sa colocataire, Sarah, la harcèle.
ALAZAR
Un film de Beza Hailu Lemma / 2024 / Éthiopie / 35’ Dans l’Éthiopie contemporaine, l’exode d’une communauté paysanne est interrompu lorsque le patriarche d’une famille importante disparaît de sa tombe. Tessema, son fils, commence à remettre en question l’explication divine de l’Église, l’obligeant à lancer sa propre enquête.
SOL BÉNI
Un film du Collectif Bleunuit / 2023 / Côte d’Ivoire / 11’ Face à la perspective d’un adieu proche, deux amis se retrouvent sur le terrain de football où ils ont grandi. Alors que l’un est sur le point de partir, l’autre est immergé dans la nostalgie des jours passés.
Séance unique : Mardi 5 Novembre - Le scènacle - 5€
Conduire sa vie
Réalisé par Faycal Soura Côte d'Ivoire, 2022 – 28 mn – VOSTFR Marie vit à Bouaké avec sa mère et son enfant. Après avoir abandonné l'école à 14 ans, Marie a fait le pari de réussir sa vie, dans un métier réservé aux hommes. Prix, festivals et diffusions : Koudougou Docs Lieu : Burkina Faso Date :2023 Festival International du Film Documentaire de Porto-Novo Lieu : Porto-Novo, Bénin Date :2023
Bidon jaune
Réalisé par WOTOGLO Innocent Komlam Togo- 2023 – 16 mn – VOSTFR Septentenaire, père de famille physiquement diminué, Fo Yoro puise une force inimaginable dans une persévérance hors pair : défier l’impossible. Son activité est de remblayer les nids de poule sur les grandes voies du Togo et le tronçon Lomé-Kpamilé pour survivre. Muni d’un bidon jaune contenant tous ses outils il est vite identifiable !
Hobak nar – Ton amour est brûlant
Réalisé par GUETTA Balkis Maroc- 2023 – 13 mn – VOSTFR Izgar est un jeune activiste. Il habite Marrakech et nous emmène dans ses endroits préférés de la ville. Il commence par interroger le chauffeur de taxi pour ensuite nous délivrer sa version de l’amour à partir du poème de l’émir Abdelkader. Plus on avance dans la journée, plus il nous livre ses pensées les plus profondes.
Plastic man
Réalisé par Alio Sanda Mariama Niger 2023 7 mn VOSTFR Soucieux de son environnement qui se dégrade, Karim décide de se lancer dans la récupération. A l’aide des enfants, il recycle les déchets plastiques afin de les transformer en oeuvre d’art, accessoire de décoration pour les spectacles de marionnettes qu’il joue aux enfants pour son éducation écologiste.
La fenêtre du destin
Réalisé par Eliane Tekou Donchi 2022 – Cameroun – 27 mn – VOSTFR Une famille, orpheline du père, se bat pour rester ensemble et se forger un avenir meilleur.
Prix, festivals et diffusions Urusaro International Women Film Festival Lieu : Rwanda Date :2024 CinéFEMMES Rwanda Lieu : Rwanda Date :2024 Sary DOC Festival Lieu : Antananarivo, Madagascar Date :2023
Réalisé par Eugenie Metala 2023 – Documentaire – Cameroun – 31 mn
Thérèse Sita-Bella, née Thérèse Bella-Mbida en 1933 et morte le 27 février 2006 à Yaoundé, est une journaliste et une réalisatrice camerounaise. Elle est considérée comme la première femme d'Afrique subsaharienne à avoir exercé cette profession de réalisatrice.
En 1963, elle réalise le documentaire Tam-Tam à Paris, un reportage de 30 minutes sur les danses traditionnelles, qui suit également une tournée de la compagnie de danse nationale du Cameroun dans la capitale française. En 1969, Tam Tam à Paris est présenté à la première semaine du Cinéma africain, un festival qui deviendra plus tard le FESPACO.
Thérèse Sita-Bella est une militante féministe qui a ouvert la voie à de nombreuses autres femmes camerounaises et africaines de sa génération. Cependant, elle ne prône pas un féminisme de rupture mais « une émancipation féminine fondée certes sur l’accès aux mêmes opportunités que les hommes, mais aussi sur les institutions du mariage et de la maternité » note Le Monde. Elle met aussi en avant dans ses papiers des personnalités féminines africaines (« architectes, députées, actrices »), afin qu'elles puissent servir de modèles. Thérèse Sita-Bella a pour sa part été l'une des premières journalistes femmes de son pays, et la première à piloter un avion. Elle était considérée comme un phénomène en travaillant dans des domaines jusque-là réservés à la gent masculine.
Réalisé par Evelyne Agli 2023 – documentaire - Bénin, Royaume-Uni – 47 mn
À l'âge de trente-deux ans, je ressens de plus en plus le désir de devenir mère chaque jour qui passe.
Malgré de nombreuses tentatives et des années de traitement médical infructueux, mes inquiétudes grandissent. La pression sociale qui s'exerce sur moi ne fait qu'aggraver la situation. C'est alors que je prends la décision de me tourner vers les femmes les plus influentes de ma vie : ma mère et ma grand-mère.
Réalisé par Marie-Cécile Crance 2024 – documentaire – France – Sénégal – 1h30
NDAR, c’est Saint-Louis, cette ville née de la rencontre entre la terre, le fleuve et l’océan. Les enfants de la bande Soussane, Baba, Seydou, Momodou, Aliou, Samba, Oumar m’emmènent de friches en ruelles, de la proue d’une pirogue aux ruines de maisons détruites par les eaux, sous le pont Faidherbe, à proximité de la digue, au bord du fleuve Sénégal. Ils vivent là leur enfance de jeunes talibés. À leurs côtés nous découvrons la vitalité silencieuse de ce petit peuple soumis à la mendicité quotidienne et aux enseignements religieux.
Réalisé par Sarah Mallégol 2022 – Documentaire - Rwanda – 1h48
Ils étaient enfants au moment du génocide des Tutsis de 1994 au Rwanda. Ils ont la trentaine maintenant et luttent avec leurs souvenirs d’enfance constitués de désolation et de violence. Pour porter le poids du passé et penser un avenir il faut libérer la parole. Kumva raconte la nécessité de se construire une mémoire à soi afin de redonner chair aux morts et de jeter un pont entre le passé et le présent. Sélections et distinctions 2024 • Festival CitéCiné - Festival International du Film Politique de Carcassonne • Carcassonne (France) • Compétition documentaire 2024 • Doc.Coimbra • Coimbra (Portugal) • Prix du meilleur long métrage 2024 • La Première Fois - Festival du premier film documentaire • Marseille (France) • Sélection 2024 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques 2024 • BELDOCS - International Documentary Film Festival Belgrade • Belgrade (Serbie) • Compétition internationale 2024 • New York African Film Festival • New York (États-Unis) • Sélection 2023 • Escales Documentaires • La Rochelle (France) • Hors compétition 2023 • DOK Leipzig - International Leipzig Festival for Documentary and Animated Film • Leipzig (Allemagne) • Compétition internationale - Prix Interreligieux
Réalisé par Bernard Bellefroid 2023 – Belgique - Rwanda – Documentaire – 2023 – 1h20 mn
En 2005, Bernard Bellefoid réalisait Rwanda, les collines parlent, un film sur la gestion pénale des crimes commis durant le génocide des Tutsi du Rwanda, à travers la mise en place des tribunaux populaires "Gacaca"; dans un des villages proche de Nianza. Il découvrait, à cette occasion, l'histoire d'une fratrie d'enfants assassinés au printemps 1994 et pour qui justice n'a pas pu être rendue. De retour dans ce village 15 ans après, il réussit à rencontrer d'anciens génocidaires prêts à parler, et son film retrace l'enquête qu'il entreprend pour découvrir la vérité sur le sort de ces 3 enfants, Olivier, Fidéline et Fiacre âgés respectivement de 10, 5 et 4 ans. Ils vivaient sur une de ces mille collines du Rwanda qui a vu déferler la folie génocidaire à partir du 7 avril 1994. Fuyant une attaque en s'enfuyant dans la forêt, livrés à eux-mêmes, les enfants sont un temps cachés et protégés par une femme, qui ne parviendra cependant pas à les sauver. En retraçant le parcours tragique de ces trois enfants tués par les habitants de leur village, ce documentaire livre, trente ans après les faits, un salutaire combat contre l’oubli. Il documente les mécanismes de la haine, qui poussent à l’impensable, aussi bien que le douloureux chemin jusqu'à la réconciliation.
Réalisé par Jürgen ELLINGHAUS 2023 – Documentaire - France Togo Allemagne – 1h36
En suivant le parcours du réalisateur allemand Hans Schomburgk, qui, avant la Première Guerre Mondiale, se lança dans une aventure cinématographique inédite en Afrique de l'Ouest, Togoland - Projections propose un voyage sur le territoire de l'ancienne colonie allemande du Togo où les phases successives de la colonisation ont laissé des souvenirs durables. Guidé par le récit qu’en fit à l’époque la comédienne Meg Gehrts, j’accomplis, à plus d’un siècle d’écart, le trajet de l’équipe de tournage. Aux étapes de mon voyage, je projette in situ les flms tournés à l’époque coloniale. En écho à ces archives, s’élèvent alors des voix togolaises d’aujourd’hui, interrogeant ces images et leur contexte historique, dans ce pays longtemps appelé la Musterkolonie, la « colonie modèle » de l'Empire allemand
Réalisé par David Fedele 2024 – Australie – Soudan – maroc - 1h27
« This Jungo life » nous plonge au cœur de la vie de jeunes réfugiés et demandeurs d’asile du Soudan, vivant et dormant dans la rue au Maroc . Ces derniers contraints de fuir la violence et l’instabilité en Lybie, sont dans l’impossibilité de rentrer chez eux en raison de la guerre en cours. Alors qu’ils se battent afin d’avoir une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs familles qu’ils ont laissé derrière eux, grâce à une rare intimité, nous avons accès à l’esprit humain et a sa volonté innée de survie.
Réalisé par Elvis Sabin Ngaïbino 2023 - Documentaire - République centrafricaine, Allemagne, Congo (République démocratique) France, Italie – 1h20 mn
Bangui, République centrafricaine. Rodrigue et Reine forment un couple uni très investi dans les activités de leur église. Mais ils vivent avec un terrible secret : ils sont atteints du VIH, une maladie qu’ils portent comme une punition divine.
Ni la ferveur religieuse de Rodrigue et Reine ni leur souffrance ne requièrent la moindre emphase, et l’on retrouve dans Le Fardeau la sècheresse narrative du premier long-métrage d’Elvis Sabin Ngaïbino, Makongo, sélectionné à Cinéma du réel en 2020. Conteur résolu, le cinéaste restitue avec économie l’ampleur de l’opprobre qui entoure le VIH, lorsque Reine va jeter les boîtes d’antirétroviraux dans les toilettes pour que personne ne les découvre, comme la profondeur de leur détresse, lorsqu’ils manquent d’argent pour acheter la suivante. Son regard horizontal est celui, précieux, d’un proche, qui partage leur secret et leur foi. Frappe la façon dont l’amour du couple endure l’adversité. Puisque Rodrigue semble accablé par une tristesse sans bornes, Reine doit se battre plus ardemment : c’est une question de survie. La médecine occidentale, peu empathique, cohabite avec la quête d’une guérison mystique. Face à la maladie qui progresse, Rodrigue et Reine veulent croire en la possibilité d’un miracle. Le cinéaste accompagne cette quête, montre le caractère structurant de la religion dans leur vie : elle les contraint à vivre dans la honte, mais leur donne aussi la force de lutter pour s’extirper de l’ombre, quitte à finalement contrarier les discours culpabilisants des prêtres. Si Rodrigue a été puni par Dieu, ne mérite-t-il pas à présent la miséricorde ? Le film en train de se faire nourrit la conviction que le silence mérite d’être brisé – et l’histoire d’amour de se doubler d’une histoire d’amitié.
Réalisé par Cyrielle RAINGOU 2023 - Documentaire – Cameroun – 1h10 mn
Les frappes du groupe terroriste Boko Haram dans le village de Kolofata, à l’Extrême-Nord du Cameroun durent depuis 2013. Même si actuellement leurs exactions se raréfient, la menace reste réelle ; omniprésente. Dans cet univers post apocalyptique, un groupe d’enfants en classe de Cours Préparatoire s’adaptent et se réinventent en jonglant entre études occidentale, coranique, et d’immenses tâches ménagères et champêtres qui leur incombent. Constamment sujets à un relâchement quand tout devient très sérieux, ils trouvent toujours du temps entre deux corvées pour se divertir. Cette tragédie a pour principaux personnages Falta, Ladji, Ibrahim, Mohammed, Ismaela et Maloum. Ils ont tous entre 4 ans et 11 ans, très dynamiques, toujours en perpétuel mouvement, tout en se forgeant leur place dans une société où les figures parentales sont en train de disparaître. Falta et Ladj sont frère et sœur. Leur père et leur oncle ont été tués par une déflagration déclenchée par un kamikaze sous leurs yeux effrayés d’enfants. Aujourd’hui, ils aident leur mère dans divers travaux champêtres et domestiques tout en se focalisant sur leurs études. Ladji très timide, parle peu et suit constamment sa grande sœur dans tout ce qu’elle fait. Falta en véritable meneuse, dirige d’une main de fer les garçons.
Fespaco 2023 : prix Paul Robeson de la meilleure première œuvre documentaire Festival international du film de Rotterdam 2023 : prix du Tiger Award
Le menu aux saveurs d’Afrique sera servis le 8 Novembre dans les écoles de la Ville accompagnées par la cuisine centrale (environ 5.000 repas):
- Taboulé aux pois chiches et coriandre - Emincé de légumes au curcuma - Purée de patate douce - Yaourt à l’ananas - Pâtisserie orientale
Un accompagnement en place depuis le premier festival de 1996 pour faire le lien entre les écoles et le festival. Un grand merci à Anthony Pelleteret Chef de Service Restauration - Direction de l’Education.
Tout comme la pomme de terre, la patate douce est un tubercule facile à cuisiner. Légèrement sucré et à la chair orangée, elle est gorgée de vitamines. Confectionnez une belle purée de patates douces pour dire bye bye à la grisaille. Rapide, simple et économique, cette recette va probablement devenir un de vos must en cuisine. Tout le monde va l’adorer à commencer par les petits qui raffolent de la fameuse tubercule. Tout le monde à table !
Réalisé par : Carlos Yuri Ceuninck 2022 – Documentaire - Cap Vert, France, Belgique, Soudan- 1h30 mn
Quirino, un homme de 76 ans, habite depuis plus de 30 ans dans un village abandonné, au fond d’une profonde vallée, entre la mer et les montagnes. Commençant à se sentir vieillir, Quirino est confronté au dilemme d’avoir à quitter le seul endroit qu’il n’ait jamais connu ou d’y terminer ses jours. Sélections et distinctions 2024 • Stlouis Docs - Festival du film documentaire de Saint-Louis • Saint Louis (Sénégal) • Compétition internationale 2024 • Hot Docs - Canadian International Documentary Festival • Toronto (Canada) • Sélection 2024 • DOK.fest München • Munich (Allemagne) • DOK.horizonte Competition – Cinema of Urgency 2024 • FCAT - Festival de Cine Africano de Tarifa Tanger • Tarifa (Espagne) • Hypermétropie - Compétition longs métrages 2023 • IDFA - International Documentary Festival Amsterdam • Amsterdam (Pays-Bas) • Luminous 2023 • Mostra Internacional del Cinema • Sao Paulo (Brésil) • Sélection 2023 • FESPACO - Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou • Ouagadougou (Burkina Faso) • Étalon d’or du meilleur film documentaire
Réalisé par Katy Léna NDIAYE 2022 – Documentaire - Sénégal – 1h30 mn
1960 amorce la fin des empires coloniaux sur le continent africain. La France disparait de la carte… en théorie seulement. Le franc CFA, monnaie rattachée au Trésor Français depuis ses origines, circule toujours sur la quasi-totalité de ses anciens territoires au Sud du Sahara. Adossé aujourd’hui à l’euro, il offre non seulement à la France, mais également à ses partenaires de la zone euros un accès privilégié et aisé aux marchés africains. Sur la scène diplomatique le système CFA confère un rôle central à Paris qui est perçue et pose en « Garant », « Intercédant » pour la communauté internationale. Quatorze États conservent encore ce curieux héritage. Quelles en sont les raisons ? Au bout de l’Histoire, il y a la Fable. Festivals Compétition Internationale – Amsterdam (Pays-Bas), 2023 FESPACO Compétition Long Métrage Documentaire, 2023 Cinéma du réel – Programmation spéciale / Des nouvelles de l’Afrique documentaire, Paris, 2023 Compétition Long Métrage de Koudougou Doc, Burkina Faso – 2023 Hot Docs Canadian International Documentary Festival – 2023documentaire, Paris, 2023 Compétition Long Métrage de Koudougou Doc, Burkina Faso – 2023
Réalisé par Leila Thiam 2023 – Documentaire – Centrafrique – 52 mn
A 18 ans, Gracia n’a qu’un rêve : jouer au football. Sa passion ne va pas sans conflits avec son entourage, car le football féminin est loin de faire l’unanimité en Centrafrique. Les filles y sont souvent traitées de « Koli-Wali » : mot à mot « mi-homme mi-femme » : de garçons manqués. Gracia bataille avec sa mère qui voudrait lui faire porter la jupe et accomplir les tâches ménagères dévolues aux femmes. Elle fuit aussi le lycée où l’on menace de la renvoyer. Peu importe. Elle n’a pas de temps à perdre pour cela. Jouer, cela seul compte pour elle.
Réalisé par N'Tifafa Y.E. Glikou 2023 - France-Sénégal-Bénin – 53 mn
Il était la fois où la jeunesse au Sud cherchait à voyager, celle voulant croire que partir était l'unique solution... À Abidjan, au sein du cabinet de conseil en "immigration intelligente" Campus Monde, de jeunes Ivoiriens sont orientés et formés pour naviguer habilement à travers les épreuves exigées par les ambassades occidentales octroyant les visas. FESTIVALS Visions du Réel - Nyon, Suisse - 2024 Cinémas d'Afrique - Lausanne, Suisse - 2024 Les États Généraux du Documentaire - Lussas, France - 2024 Afrique en Vision - Bordeaux, France - 2024 PRIX Visions du Réel - Nyon, Suisse - 2024 / Prix du Meilleur Documentaire en Compétition Internationale Moyen-métrages
Réalisé par Laëtitia Gaudin-Le Puil et Anne Jochum 2023 - France – Rwanda –1h23 mn
Le documentaire suit les différentes interactions qu’a le jeune Amani avec des enfants défavorisés de Kigali et leurs familles. Il fait auprès d’eux de la prévention contre les idées reçues sur les Hutus et les Tutsi, ces catégories raciales diffusées par l'ancien colonisateur belge, et leur enseigne l’histoire du génocide en les faisant dialoguer avec des survivants. En outre, avec ses collègues, il propose aux enfants des activités ludiques telles que la danse ou le chant pour que les enfants tissent des liens entre eux. La caméra suit également Amani lors de réunions avec d’autres animateurs du centre afin de discuter des actions à mettre en place pour sortir certains enfants vivant au sein de familles maltraitantes. Quelques pistes : Ce documentaire, en faisant également intervenir différents survivants du génocide, met en lumière la difficulté de se reconstruire après celui-ci, mais aussi la difficulté de rétablir une communauté déchirée. La question du pardon est au cœur de cette reconstruction. Ainsi, le documentaire oppose plusieurs visions, celle d’Amani et ses collègues qui ont trouvé une façon de pardonner aux bourreaux et celles de survivants, notamment les plus âgés, qui ont été témoins du massacre de leur proche et qui ne veulent ou n’arrivent pas à pardonner. À Nyamirambo, quartier pauvre et cosmopolite de la dynamique capitale rwandaise, Amani, 31 ans, a créé un programme pour accompagner les enfants et leurs parents vulnérables. Rescapé du génocide des Tutsi, le jeune homme sait que les inégalités sociales et les traumatismes peuvent être le terreau d’une idéologie qui, malgré la politique de réconciliation nationale, près de 30 ans après les massacres, tourmente encore les Rwandais. Convaincu de la nécessité de cet engagement, avec ses amis bénévoles, Amani ne ménage pas ses efforts pour bâtir, avec peu de moyens, une société apaisée. Une rencontre décisive : À L’OMBRE DES COLLINES est le fruit d’une rencontre décisive : celle, en 2017 au Rwanda, de la coréalisatrice Laëtitia Gaudin-Le Puil avec Amani, un jeune homme mobilisé auprès des enfants vulnérables d’un quartier populaire de Kigali, dans l’enceinte du centre Gisimba, là où le Juste Damas Gisimba a sauvé 398 Tutsi en 1994. En observant Amani et les bénévoles de son programme est né la volonté de documenter une génération volontaire, ambitieuse, prête à relever les nombreux défis du pays, 30 ans après le génocide. Le Rwanda sous un nouveau jour : Le Rwanda est ici décrit de manière inattendue, avec ses failles et ses forces, dans l’immersion d’un quotidien, sans commentaire, ni interview pour permettre au spectateur d’observer, ressentir, tenter de comprendre… On y découvre le quartier populaire de Kigali où Amani déploie son programme mais aussi les quartiers cossus qui poussent comme des champignons, au gré de la demande et des opportunités. Parfois surnommé la « Petite Suisse de l’Afrique », ou le « Singapour africain», le Rwanda va vite, dopé par l’énergie d’une génération ambitieuse et d’une diaspora de retour au pays animée par un désir de succès économiques.
Un tandem de réalisatrices bretonnes : Résidant à Locquénolé, Anne Jochum a réalisé et monté plus d’une vingtaine de documentaires autour des questions de l’enfance, de l’adolescence et de la construction de l’être humain. Elle puise dans le quotidien de vies ordinaires pour interroger de grands enjeux sociaux et sociétaux. Basée à Plouguerneau, Laëtitia Gaudin-Le Puil a le goût des histoires, le plaisir de les écrire et d’éclairer des personnalités qui sortent des radars de l’actualité. Ancienne journaliste de presse écrite, réalisatrice, autrice, elle tient le carnet de ses rencontres pour «d’éventuels futurs films». Elle aime les sujets incarnés qui racontent l’époque et donnent la parole aux oubliés. À L’OMBRE DES COLLINES est leur deuxième film tourné ensemble.
Sortie en salle le 16 juin 1993 et repris le 4 décembre 2013
Avec Mathurin Zinze, Sophie-Veronique Toue Tagbe, Salif Keïta
Deux enfants africains, Oulé et son amie Léna, sont vendus comme esclaves à un puissant seigneur des hautes terres. Léna raconte...
Au village de Pama, sur les terres de Baoulé, hommes et lions vivaient en paix, les premiers sous la protection des seconds. Le même jour, naquirent Oulé, fils du chef Moko Kaouro, et Sirga, fille de Ouara la reine des lions. La brousse décida qu'ils seraient frère et soeur...
Patrick Grandperret a lu "Sirga la lionne" alors qu’il était enfant. Il a retrouvé le livre chez ses parents plusieurs années plus tard et l'a lu à sa fille. A la fin, celle-ci a demandé : "Plutôt que de faire des films que personne ne va voir, si tu racontais cette histoire ?". A ce moment-là, le réalisateur a eu envie de mettre en scène ce conte africain.
Un tournage de longue haleine
Le tournage de L'Enfant lion dura vingt-cinq semaines, étalées sur une année et en quatre fois, au gré des conditions climatiques dans les pays qui prêtèrent leurs décors, en l'occurrence le Zimbabwe pour les grandes scènes d'animaux, le Maroc (avec le palais du prince, à vingt-cinq kilomètres de Marrakech, là même où Martin Scorsese avait tourné quelques scènes de La Dernière tentation du Christ), le Niger pour la scène du marché aux esclaves, et bien sûr la Côte d'Ivoire, où fut construit entièrement le village, sur un plateau couvert de broussailles et où furent recrutés les deux enfants interprètes du film.
"Luc Besson présente"
"Luc Besson présente" indique l'affiche et le générique de L'Enfant lion, ce qui implique de la part du célèbre réalisateur du Grand Bleu non pas une participation à la production, mais une caution amicale doublée de suggestions pour le montage final. Patrick Grandperret avait "cadré" le premier court métrage de Luc Besson, qui lui-même avait ensuite été assistant de Grandperret.
Sous le signe du Lion
Parce qu'il n'y a plus un seul lion en Côte d'Ivoire et parce qu'il n'était également pas concevable d'utiliser des animaux autres que dressés, c'est Thierry Leportier (qui avait fait preuve de son professionnalisme dans Roselyne et les Lions) qui a fourni et dirigé les sept fauves qui ont tourné dans L'Enfant lion.
Récompense
L’Enfant lion a reçu le Prix de la Jeunesse à la 46ème édition du Festival de Cannes en 1993.
Patrick Grandperret, né le 24 octobre 1946 à Saint-Maur-des-Fossés et mort le 9 mars 2019 dans la même ville, est un réalisateur, acteur, scénariste et producteur français. Il se définit comme ayant été « assistant, scénariste, cadreur, producteur, inventeur d'outils et d'alliances qui lui ont fait faire de surprenantes transversales »
Après ses études, passionné de sports mécaniques, il fréquente les circuits de moto et devient photographe des circuits. En 1974, il réalise son premier documentaire, La Coupe Kawasaki, sur la compétition dont il a disputé les épreuves entre 1972 et 1973. Il promène ensuite son appareil sur les plateaux de tournages et devient assistant-réalisateur. Il rencontre le réalisateur Maurice Pialat qu'il assiste sur le tournage de deux films : Passe ton bac d'abord (1979) et Loulou (1980). La collaboration est houleuse mais formatrice pour Patrick Grandperret qui compare son travail à celui d'un mercenaire.
En 1981, il réalise son premier long métrage, Court circuits, dont l'intrigue se passe dans le milieu des motards qu'il connaît bien. On peut noter que lors de ce tournage, Patrick Grandperret a fait débuter un jeune assistant, Luc Besson. Il se lance aussi dans la production avec ses amis avec qui il forme une bande : Jean-Pierre Sentier, Jean-François Stévenin, Claude Faraldo. Sept ans plus tard, il réalise son deuxième film, Mona et moi, inspiré par la vie de son ami Simon Reggiani. Le film lance la carrière d'Antoine Chappey. Puis, en 1993, suit L'Enfant lion, récit picaresque africain, adaptation de René Guillot entre Niger, Côte d'Ivoire, Maroc et Zimbabwe. Le film est coproduit par Luc Besson que Grandperret avait fait débuter comme assistant lors du tournage de Court circuits. Malgré le succès du film (1,1 million d'entrées), Patrick Grandperret en ressort endetté, ce qui le pousse à accepter un film de commande en 1995, Le Maître des éléphants, avec en vedette Jacques Dutronc, également avec l'Afrique comme cadre. L'année suivante il renoue avec Dutronc et l'Afrique pour réaliser Les Victimes, adaptation d'un thriller de Boileau-Narcejac, mais l'échec du film l'écarte du monde du cinéma.
Patrick Grandperret continue la réalisation, mais à la télévision : pour Yves Rénier (Commissaire Moulin) ou Bernard Tapie (Commissaire Valence). Après le milieu des courses de moto puis le monde des marginaux, il s'intéresse à l'Amérique latine, réalisant des téléfilms ayant pour cadre sa nouvelle passion : Couleur Havane et Inca de Oro. Il accepte ensuite la proposition de la productrice Sylvie Pialat d'adapter un scénario de son défunt mari inspiré d'un fait divers violent et qui n'avait jamais pu aboutir. Ainsi, en 2006, sort Meurtrières, qui met un terme à dix ans d'absence au cinéma pour Patrick Grandperret. Le film est un succès critique, avec notamment un prix au festival de Cannes, et lance la carrière de Céline Sallette, mais son échec commercial le renverra vers la télévision.
Malade, Patrick Grandperret co-réalise avec sa fille Émilie, un dernier film en 2016, Fui Banquero, avec lequel il retrouve sa thématique d'Amérique latine, mais la sortie se fait de façon quasi confidentielle. Son œuvre fera l'objet d'une rétrospective à la Cinémathèque française du 24 juin au 3 juillet 2016
jeudi 7 novembre à 20h30 au HJT Les Oiseaux, entrée libre
Réalisé par Asmae El Moudir
Maroc- 2023 - Documentaire – 1h37 mn – VOSTFR – sorti le 28 février 2024
Titre original Kadib Abyad
Casablanca. La jeune cinéaste Asmae El Moudir cherche à démêler les mensonges qui se transmettent dans sa famille. Grâce à une maquette du quartier de son enfance et à des figurines de chacun de ses proches, elle rejoue sa propre histoire. C'est alors que les blessures de tout un peuple émergent et que l’Histoire oubliée du Maroc se révèle.
Auréolé du prix de la mise en scène de la section Un certain regard à Cannes 2023, le documentaire très original d’Asmae El Moudir a récolté moult distinctions de par le monde dont l’étoile d’or au festival de Marrakech.
Nous l’avions signalé dans notre premier article sur les films de Cannes : alors que les réalisateurs mettent généreusement en scène le courage des femmes, les réalisatrices se coltinent leur part sombre et la complexité de leurs relations avec leurs mères. Contrairement aux assignations, leurs réactions ne sont pas naturelles et la politique détermine intimement leur devenir.
C’est le cas de ce film au titre évocateur ! Au moment du déménagement de ses parents, triant ses vieilles affaires, Asmae El Moudir découvre qu’ils n’ont d’elle enfant qu’une seule et unique photo ! Elle ne s’y reconnaît pas, et se met à enquêter. Une figure tutélaire se dégage, sa grand-mère terrorisante, qui avait imposé le silence et interdit les photographies, ne laissant que ce qu’elle ne pouvait restreindre : les souvenirs. Seule la mémoire orale pouvait restaurer des archives et aller au-delà des omissions et des petits mensonges familiaux, ces « mensonges blancs » du titre original, des « mensonges légers ».
Cela risquait de donner un documentaire comme on en voit tant : la parole recueillie des membres de la famille et corrélativement la difficulté de connecter avec ce qui paraît lointain car trop singulier. Il fallait donc un dispositif original. Le père est en la matière d’une grande aide : ayant travaillé en tant qu’artisan et restaurateur de bâtiments anciens, il adore les miniatures et reconstruit carrément leur quartier de Casablanca tout en modelant les membres de la famille. Eclairé par des ampoules et des lampions, le tout est très vivant.
Puisque le décor était construit et que les personnages existaient, il fallait leur donner corps. Les miniatures ont leur double : les personnes réelles, qui réagissent. En parallèle, la voix intime de la réalisatrice rebondit à travers des archives sur le drame que fut pour sa famille la violente répression des émeutes de la faim de juin 1981 qui fit 600 morts. Un secret émerge peu à peu, une mémoire interdite se construit, à la fois personnelle, familiale et historique face au mur du silence, alors qu’on sait à quel point les heures sombres du régime d’Hassan II ont marqué l’Histoire marocaine.
Le récit est à la première personne, car le « je » a été bafoué. Asmae El Moudir a réalisé ce film au sortir d’une période de dépression : il est en soi une thérapie. Parler d’épisodes passés qui lui ont été transmis lui permettait de faire un travail sur soi, de se resituer dans l’histoire de sa famille et de faire transiter l’émotion par les personnages. Il ne s’agissait pourtant pas de diaboliser les femmes de l’ancienne génération mais de comprendre ce qui les a amenées à de tels comportements. Voici donc qu’à l’histoire familiale se mêle la grande Histoire, elle qui a fait le lit des violences et des préjugés. Et que pour exprimer l’intime, le documentaire se fait fiction.
Le spectateur est dès lors, comme dans le théâtre épique de Brecht, confronté au dispositif d’un film en train de se faire plutôt que plongé dans un récit. Cette artificialité construit la distance qui permet de penser et débattre car rien n’est asséné. Chaque personnage peut être remis en cause pour en ouvrir les contradictions. Les réactions violentes de la grand-mère sont tournées en dérision, même lorsqu’elle écoutait à travers les murs pour démasquer les opposants au roi qu’elle idolâtrait ! Cette pointe d’humour participe de la distanciation qui ne permet pas seulement de prendre la parole mais de faire en sorte que cette parole soit entendue et ressentie. D’où la liberté que le film prend avec la temporalité dans de signifiants allers-retours.
Ce dispositif est polyphonique, l’irrationnel ou l’illogique sont bienvenus, les points de vue varient, les certitudes vacillent. Cette recherche formelle forge un décalage qui recadre, une nouvelle esthétique documentaire apte à rendre compte d’un vécu complexe sans tomber dans les pièges du discours sûr de lui.
Là est la clef de la réussite du film et de son impact. Il rend visible ce qui n’a pas d’image et, ce faisant, rend possible le partage. Il orchestre par sa créativité la libération de la parole dans la famille, sa mémoire et donc peut-être aussi sa thérapie. Il fallut dix ans de travail à Asmae El Moudir pour aboutir à ce film sans scénario. La parole et l’image prennent du temps.
Courts-métrages de fiction en compétition au festival Lumières d’Afrique
Jeudi 31 octobre 20h30 au HJT les oiseaux, entrée libre
CHIKHA
Un film de Zahoua Raji & Ayoub Layoussifi / 2024 / Maroc / 25’ Bac en poche, Fatine est tiraillée entre deux voix opposées : soit perpétuer la tradition artistique familiale, soit mener une vie plus rangée avec son amoureux Youssef, qui dénigre son héritage artistique sulfureux.
WHAT ELSE GROWS ON THE PALM OF YOUR HANDS ?
Un film de Dhiaa Biya / 2023 / Maroc / 16’ La vie de Hayat est monotone et répétitive. Les petits détails de sa vie ressemble à celle de sa grand-mère. L’amour qui les unifie surpasse le temps et les mènent vers une juxtaposition poétique de leurs petits événements quotidiens.
BETTER THAN EARTH
Un film de Sherif El Bendary / 2024 / Égypte / 24’ Radwa, une jeune étudiante de 20 ans vivant dans un foyer universitaire pour filles au Caire, décide d’aller se plaindre auprès de la surveillante en chef Magda : sa colocataire, Sarah, la harcèle.
ALAZAR
Un film de Beza Hailu Lemma / 2024 / Éthiopie / 35’ Dans l’Éthiopie contemporaine, l’exode d’une communauté paysanne est interrompu lorsque le patriarche d’une famille importante disparaît de sa tombe. Tessema, son fils, commence à remettre en question l’explication divine de l’Église, l’obligeant à lancer sa propre enquête.
SOL BÉNI
Un film du Collectif Bleunuit / 2023 / Côte d’Ivoire / 11’ Face à la perspective d’un adieu proche, deux amis se retrouvent sur le terrain de football où ils ont grandi. Alors que l’un est sur le point de partir, l’autre est immergé dans la nostalgie des jours passés.
Originaire du Jura, c’est un grand voyageur passionné de photographie et depuis ses premières expositions en 1985 (des tirages argentiques de 1,50/1m), son travail a évolué vers la photographie de rues et aussi de paysages, alors qu’il était plutôt déterminé par les décors et les scènes maîtrisés. En janvier 2015, invité par un ami qui y était établi depuis 5 ans pour servir comme bénévole dans une ONG, il a découvert Madagascar, qui a accaparé toute mon émotion . Son inspiration et son énergie se sont attachées à lÎle Rouge et à sa population, toutes deux d’une beauté infinie, évoluant - souvent en état de survie- parmi les reliquats des fastes d’une civilisation passée, et les vestiges de la colonisation française qui l’ont définitivement écrasée pendant 60 années. Il y est retourné plusieurs fois depuis 2015 et y réside depuis fin 2023.
Il a établi une relation particulière avec ce pays singulier et ses habitants. Dans la campagne, le photographe va à leur rythme. En ville, il travaille vite. Il parcourt les rues d’un pas rapide, parfois tôt, il ne s’attarde pas pour ne pas attirer inutilement l’attention. Du coup, ses photographies sont des instantanés de la vie malgache, riches en couleurs et en formes contrastées, en regards et en expressions prises sur le vif. Mais autant il déclenche à la vitesse de la lumière, autant il prend le temps de parler de sa manière de voir « l’île rouge ».
Une édition en demi teinte mais une édition quand même !
La préparation d’un festival est une veille, un engagement de tous les instants pour identifier certes les films et documentaires (ADN du festival), mais aussi continuer tout au long de l’année des rencontres, contacts, visites, expositions, spectacle vivant, dégustation, partenariat…pour proposer début novembre un large panorama des richesses artistiques et créatives issues du continent africain à Besançon. Un travail constant avec les associations étudiantes de plus en plus actives, avec les diasporas et les nombreux acteurs qui mettent en lumière le grand continent , à l’image du passage au festival « livres dans la boucle » de Gael Faye pour la dédicace de son dernier roman (400 ventes en deux jours) et une salle comble pour l’adaptation de son premier roman à l’écran « Petit pays ». A la demande de beaucoup, même si cela était induit « Lumières d’Afrique » est désormais le Festival International des Cinémas d’Afrique de Besançon. Le rayonnement depuis 1996 de cette initiative bénévole est connu, « Lumière d’Afrique » étant le plus ancien festival de cinémas d’Afrique de France sous cette forme. Par contre, force est de constater que nul n’est prophète dans son pays ! Dans la ville natale des frères Lumière, la salle art et essai ne répond plus, le multiplexe du centre ville ne souhaite plus notre présence et la salle municipale multimodale nous a oubliée… Heureusement restent des partenariats fidèles au HJT les oiseaux et une expérience au Scénacle pour des projections. La competiton des documentaires placée sous le regard d’un jury de professionnel revient, mais aucun long métrage de fiction ne sera présenté cette année, malgré de superbes propositions retenues, faute de lieu adapté pour projeter. Ajouté à cela la forte baisse des aides publiques et la forte hausse des charges induites, nous avons décidé un appel à don et à mécènes avec de bons résultats encore à compléter jusque fin d’année (avec déduction fiscale). Les liens sont sur le site du festival. Sur cette 24 e édition : 35 films, 24 pays, 20 séances. Un focus Rwanda avec la 30 e année de la fin du génocide. La proposition pour le jeune public « afrimôme » revient avec une séance gratuite d’un film incontournable et l’appui de la cuisine centrale de la ville avec un repas aux saveurs d’Afrique dans toutes les cantines. La musique est là avec de beaux événements dont « Besakin » , la restitution mise en images par Benoit Bizard du grand projet de green shop entre Besançon et la République Démocratique du Congo . Enfin pour la première fois une séance à la prison de Besançon avec un réalisateur qui accepte de venir partager son travail. Il sera aussi dans un Lycée. Voilà, des hauts et des bas pour cette édition à venir, mais les équipes ne baissent pas les bras et espèrent retrouver le public fidèle et curieux.
Samedi 9 novembre à 20h30 au BAR DE LU Entrée 3 euros (2euros pour les étudiants)
BLACK VOICES COMBO
AFRO, TROPICAL & SALSA au rendez vous avec une ambiance années 60-70-80 avec vinyles et percussions
Avec une ambiance CUBAFRICA des années 60-70-80 à aujourd'hui avec un mix de salsa panafricaines, de rumba, de musiques antillaises, d'effluves cubaines portoricaines ou colombienne, du makossa, des coladeiras cap verdienne.... BLACK VOICES COMBO vous prépare d’ incroyables sélections Cette formule détonante de BESANÇON a fait danser de la FRANCE, à la SUISSE en passant par la BELGIQUE en 1ere partie ou after show de différents artistes de renom : Flavia Coehlo, Fatoumata DIAWARA, Winston MC ANUFF, La Dame Blanche, Keziah Jones, Maceo Parker, Vaudou Game, Asa, Ayo, Lindigo, Calypso Rose, La Yegros, le Tp Poly Rythmo de Cotonou, Faada Freddy, Titi Robin, Staff Benda Bilili.... line up : FABRICE DAGOBERT percussionniste (congas/bongos). Mat BLACK VOICES (DJ vinyles / animateur radio /conférencier)
José, MC / chanteur du groupe Green Shop, y est né.
Pour lui, ce voyage est un véritable retour au pays natal après bien des années.
À ses côtés, Aurélien, Zo et Claudio, ses “frères de son” qui apportent chacun une touche et une sensibilité personnelle au projet. Leur objectif : une résidence culturelle d’une semaine dans la capitale congolaise.
Mais aucun des quatre musiciens ne s’attend à un plongeon d’une telle intensité dans la folie kinoise, au milieu d'artistes, danseurs, musiciens, slameurs et autres créateurs tous plus talentueux les uns que les autres. Un bain de jouvence brut, éreintant, saturé, qui va les émerveiller, les bousculer, les transformer.
Il y aura un avant et un après Kinshasa.
Le projet Bezakin, porté par le label bisontin Madiba Dharma, a bénéficié du soutien de la Ville de Besançon, du Conseil Régional de BFC, de la Drac, de la DREETS, du CNM, et de la collaboration de la Rodia.