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Nous dehors

réalisé par Bahïa BENCHEIKH-EL-FEGOUN et Meriem ACHOUR BOUAKKAZ – Algérie – 2014 – 52 mn

SYNOPSIS

Algérie, 2011. Trois villes : Constantine, Sétif, Alger

Les personnages : sept algériennes et tant d’anonymes…

Manel à 23 ans. Etudiante en médecine, elle est voilée depuis deux ans. Le jour où elle porte le voile pour la première fois est un jour de libération débarrassée d’une féminité trop encombrante. Deux ans plus tard, son corps est toujours là et des questions la rongent.

Hayet24 ans, étudiante en médecine. Une jeune fille très tôt investie de spiritualité religieuse dans laquelle elle cherche un idéal féminin. Des contradictions la bouleversent.

Yousra, 25 ans «on n’arrivera jamais là où ils veulent, on s’est couvertes, on s’est voilées, pour cacher quoi ? Je ne sais pas… ».

Zahïa,63 ans, un médecin de village qui rencontre toutes les femmes et leurs souffrances.
C’est dans son cabinet que se dit le mieux le vécu des Algériennes.

Siham,48 ans, fille de bonne famille. Elle est à la fois la plus conforme et la moins conformiste, en accord avec Dieu et avec elle-même.

Pourquoi le voile ? Parce que dehors, presque toutes sont voilées. Et que dans ce vêtement, les femmes croient gagner protection, liberté, respectabilité, bénédiction de Dieu et, que dedans, à l’intérieur d’elles-mêmes, elles ont le droit d’être belles et même féminines.

Qui voile les femmes ? Les hommes qui pèsent sur les femmes ? Les pères ? Les hommes qui les regardent si violemment ? Leur foi ? Les femmes se voilent jusqu’à en perdre leurs visages et devenir des formes communes.

Comment être une femme, aujourd’hui, en Algérie ? Il y a de la tendresse devant la façon dont chacune se bricole sa féminité pour la sauver, pour survivre, par un petit brillant à lèvres sur un visage pâle, par un foulard rose sur un hidjab noir, par un vernis rouge criard sous un niqab sombre...

Les hommes : Ils traversent le film dans une présence sourde et n’ont pas la parole.

Un choix délibéré. Leurs voix, c’est leurs tags, filmés ou photographiés dans les trois villes. Étrangement, le mot HOMMES revient souvent, en arabe, en français, sur plusieurs murs… Comme pour nous rappeler à l’ordre, nous rappeler leur présence virile…

Il reste la violence… Seul le silence peut la porter…Quels mots peuvent la dire ?

BIOFILMOGRAPHIE

Bahïa Bencheikh-El-Fegoun est géologue de formation. Après un bref détour dans la communication et l’édition, elle s’oriente vers le cinéma à partir de 2003. Elle commence en tant qu’assistante de réalisation et collabore avec Belkacem Hadjadj « Manara, une lumière dans la nuit », Okacha Touita « Morituri », Djamal Bensalah « Il était une fois dans l’oued », Philippe Faucon : « La trahison », Djamila Sahraoui « Barakat », Jean-Pierre Lledo « Algérie, histories à ne pas dire », Paul Kieffer « Nuits d’arabie », Serge Lalou « Et, si… ».

A partir de 2007, 2008, elle suit des stages de montage puis de réalisation aux Ateliers Varan et Béjaia Doc. En 2012, elle complète sa formation par un training en production à DOCmed.

Elle a réalisé trois courts-métrages documentaires : « Le monde selon Karima » et « Un collier de perles » en 2008. Son dernier court métrage, « C’est à Constantine », est sélectionné dans plusieurs festivals : le Maghreb des Films, Le Panorama des Cinémas du Maghreb, Corcica Doc, le Festival des Libertés à Bruxelles, et il obtient une mention spéciale du jury à Ciné Sud.

En 2013, elle écrit « H’na, l’barra » (Nous, dehors) un documentaire qu’elle co-réalise avec Meriem Achour Bouakkaz en 2014 et qu’elle co-produit avec Allers Retours Films.

Avec Allers-Retours Films elle coproduit et réalise « REV», un documentaire de création en finition.

Elle écrit “Complexe touristique”, documentaire de création.

Meriem Achour Bouakkaz, est diplômée en médecine vétérinaire. En 2007 elle réalise son premier film « Harguine harguine » sélectionné dans de nombreux festivals, il remporte deux prix, dont le premier prix au festival Ciné sud.

Admise en 2011 à L'institut national de l’image et du son à Montréal, elle complète sa formation en réalisation documentaire obtenant la bourse d’excellence.

En 2014 elle coréalise “H’na barra” et obtient la bourse de la relève du conseil des arts et des lettres du Québec pour écrire un documentaire.

Actuellement elle prépare “Immolations” documentaire.

 

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