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C’est eux les chiens

Mercredi 13 novembre à 17 h 40. Cinéma Victor Hugo.

Réalisé par Hicham Lasri • Maroc, 2012, 85 min, VOST français • Avec Hassan Badida, Yahya El Fouandi, Imad Fijjaj.

C'est eux les chiens

Majhoul vient de passer 30 ans dans les geôles marocaines pour avoir manifesté en 1981 durant les « émeutes du pain. » Il retrouve la liberté en plein Printemps arabe. Une équipe de télévision en quête de sensationnel décide de le suivre dans la recherche de son passé. Ulysse moderne, Majhoul les entraîne dans une folle traversée de Casablanca, au cœur d’une société marocaine en ébullition.

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Parole de cinéaste

« Un porte-voix sans visage articule des slogans en silence. Un journaliste et son équipe sondent la voix du peuple qui manque. Un fantôme aux traits émaciés, à la silhouette de João Cesar Monteiro, ressuscité des morts des geôles d’Hassan II, reste muet, hébété au milieu des manifestations. L’équipe de télévision se déporte vers ce corps lazaréen. Ce décadrage derrière la foule est un geste radical de cinéaste, une libération du pouvoir et de sa fabrique à images. La chasse à la réconciliation est ouverte. Qu’est devenu le Maroc depuis les rafles de 81 ? On contemple le visage et le corps un tantinet burlesque de cet homme meurtri, oublié, qui porte les stigmates des mensonges de la Monarchie. Il absorbe les arrangements médiatiques de la culpabilité du pouvoir. Dans cette fable tragique, Lasri compose un road movie punk, décapant, original, sur les révolutions arabes. Le film traverse une ville dévastée où le corps de la société marocaine reprend rage, conscience. Le « mouvement du 20 février » a-t-il bien eu lieu ? Le tour de force de Lasri est de faire d’une errance erratique un thriller haletant. Grâce du cinéma contre les images du flux médiatique qui produisent de l’oubli. Mise en scène virtuose contre le recouvrement de la mémoire. Grand film sur la renaissance du sentiment de la perception et la possibilité d’une vie au présent. Après la perte des idéaux, il montre l’évidence de leur nécessaire retour. Tant que la révolution n’aura pas été à son terme, ses premières figures héroïques nous hanterons avec insistance. Vertu retrouvée des images de cinéma qui s’opposent à celles qui nous enterrent. Un film viscéral qui hurle la nécessité d’une renaissance. » Fleur Albert, cinéaste.

Critiques Presse

« Film excessif, bruyant, crispé, C’est eux les chiens prend le Maroc par la main pour l’entraîner, en guise d’ultime sarabande, dans un pogo rageur et violent. » Roland Hélié, Les fiches du cinéma.

« Étrange objet qui cache derrière son indéniable énergie le désenchantement de toute une génération. » Clément Graminiès, critikat.com.

« Jouant sur le doute, entre fiction et documentaire, le cinéaste nous convie à une balade poétique et flottante dans Casablanca, explorée dans ses moindres recoins » Clarisse Fabre, Le Monde.

Hicham Lasri

Hicham Lasri est né le 13 avril 1977 à Casablanca, Maroc.

Directeur artistique • Direction artistique de 17 long-métrages dans le cadre du projet intitulé Film Industry (production de 30 long-métrages de fiction (support HD) en co-production entre Ali n’Productions, la Société Nationale de Radio et de Télévision et le Ministère de la Communication), avril 2006/juin 2007.

Réalisateur scénariste

  • 2013 : C’est eux les chiens, long métrage de fiction, Sélection ACID festival de Cannes 2013.
  • 2011 : The End, long métrage de fiction, présenté en séance spéciale au festival Lumières d’Afrique en 2011.
  • 2007 : Le peuple de l’horloge, long-métrage de fiction produit par la Film Industry (en post-production).
  • 2006-2007 : L’os de fer, long-métrage de fiction produit par Ali n’Productions & la SNRT, présenté en compétition au festival Lumières d’Afrique 2007.
  • 2005 : Lunati(K)a, court-métrage en produit par Ali n’Productions et la Fondation ONA.
  • 2005 : Jardin des Rides, court-métrage produit par Nabil Ayouch pour Ali n’Productions, sélection officielle aux Journées Cinématographiques de Carthage.
  • 2004 : Ali J’nah Freestyle, court-métrage produit par Nabil Ayouch et Ali n’Productions, 13 min.
  • 2002 : Géométrie du remords, court-métrage de 6”26 produit par Nabil Ayouch et Ali’n, Prix Reggab 2002.
  • 2002 : Décalage horreur, docu-fiction de 6 min produit par La FEMIS (école nationale supérieure des métiers de l’image et du son) dans le cadre de l’université d’été de la FEMIS.
  • Spots publicitaires, génériques d’émission et de clips : conception et/ou réalisation (campagne anti-piratage
  • 2006, Sida, Ferdaous, Moufida, Onmt, La Fondation des arts vivants, Ali n’Productions).

Scénariste

  • 2005 : La légende d’Arhaz, long-métrage de Nabil Ayouch.
  • 2005 : La vie et les deux morts de Oud Ward, long-métrage de Lahcen Zinoun.
  • 2004 : Tissé de main et d’étoffe, long-métrage d’Omar Chraïbi, Premier prix d’interprétation masculine au festival du film d’auteur de Rabat 2007.
  • 2003 : La Légende du Roi-Poubelle, pour le cinéaste marocain Nabil Ayouch.
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