Edition 2024
This jungo life
Lundi 4 Novembre - Le Scènacle - 5€
Réalisé par David Fedele
2024 – Australie – Soudan – maroc - 1h27
« This Jungo life » nous plonge au cœur de la vie de jeunes réfugiés et demandeurs d’asile du Soudan, vivant et dormant dans la rue au Maroc . Ces derniers contraints de fuir la violence et l’instabilité en Lybie, sont dans l’impossibilité de rentrer chez eux en raison de la guerre en cours. Alors qu’ils se battent afin d’avoir une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs familles qu’ils ont laissé derrière eux, grâce à une rare intimité, nous avons accès à l’esprit humain et a sa volonté innée de survie.
Le Fardeau
Dimanche 3 Novembre - Le Scènacle - 5€
Réalisé par Elvis Sabin Ngaïbino
2023 - Documentaire - République centrafricaine, Allemagne, Congo (République démocratique) France, Italie – 1h20 mn
Bangui, République centrafricaine. Rodrigue et Reine forment un couple uni très investi dans les activités de leur église. Mais ils vivent avec un terrible secret : ils sont atteints du VIH, une maladie qu’ils portent comme une punition divine.
Ni la ferveur religieuse de Rodrigue et Reine ni leur souffrance ne requièrent la moindre emphase, et l’on retrouve dans Le Fardeau la sècheresse narrative du premier long-métrage d’Elvis Sabin Ngaïbino, Makongo, sélectionné à Cinéma du réel en 2020. Conteur résolu, le cinéaste restitue avec économie l’ampleur de l’opprobre qui entoure le VIH, lorsque Reine va jeter les boîtes d’antirétroviraux dans les toilettes pour que personne ne les découvre, comme la profondeur de leur détresse, lorsqu’ils manquent d’argent pour acheter la suivante. Son regard horizontal est celui, précieux, d’un proche, qui partage leur secret et leur foi. Frappe la façon dont l’amour du couple endure l’adversité. Puisque Rodrigue semble accablé par une tristesse sans bornes, Reine doit se battre plus ardemment : c’est une question de survie. La médecine occidentale, peu empathique, cohabite avec la quête d’une guérison mystique. Face à la maladie qui progresse, Rodrigue et Reine veulent croire en la possibilité d’un miracle. Le cinéaste accompagne cette quête, montre le caractère structurant de la religion dans leur vie : elle les contraint à vivre dans la honte, mais leur donne aussi la force de lutter pour s’extirper de l’ombre, quitte à finalement contrarier les discours culpabilisants des prêtres. Si Rodrigue a été puni par Dieu, ne mérite-t-il pas à présent la miséricorde ? Le film en train de se faire nourrit la conviction que le silence mérite d’être brisé – et l’histoire d’amour de se doubler d’une histoire d’amitié.






