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Ady Gasy

Mardi 11 novembre à 14 h 00. Petit Kursaal.

Réalisé par Nantenaina Lova • Madagascar, 2014, 1 h 24.

« Les Chinois fabriquent des objets, les Malgaches les réparent. » Il y a ceux qui font des chaussures à partir de pneus, ceux qui fabriquent des lampes à partir de boîtes de lait concentré sucré et même ceux qui transforment en médicaments et savon les os de zébus... Le temps d’un film, imaginons que ce ne soit plus aux économistes d’exposer leur modèle de croissance mais à chacun de valoriser le Ady Gasy, notre art de vivre encore largement répandu à Madagascar. Le Ady Gasy ne serait plus alors un « système D faute de mieux » mais un véritable art de la créativité, de l’adaptation et de la fraternité. Nos ancêtres disaient : « Comme on lance un lasso aux cornes des zébus, on lance la parole aux cœurs des belles âmes ». Telle est l’ambition démesurée de ce film, vous restituer la parole de notre grande terre peuplée de rochers, de zébus et d’ancêtres bienveillants ; peuplée aussi de paysans, d’artistes et d’artisans ingénieux.

« Cette parole, qu’elle révèle les gestes ou les êtres, est toujours digne, souvent enjouée ou cocasse, parfois désemparée ou révoltée, mais jamais amère. » Lova Nantenaina.

Lova Nantenaina

Avec ce premier film, Lova Nantenaina donne à voir la pauvreté comme il l’a vécue dans son enfance : un quotidien où difficultés et joie de vivre se côtoient. Né en 1977, il a grandi à Antananarivo à l’époque des rationnements du régime socialiste. Les hasards de la vie l’ont amené à quitter son pays en 1999 pour étudier la sociologie et l’humanitaire en France. En 2001, il a été responsable associatif d’un projet de développement à Madagascar, et il a pris alors conscience que les conseils extérieurs sont souvent malvenus car ils ne reposent que sur une perspective de développement économique alors que les ancêtres ont appris « qu’il vaut mieux perdre de l’argent que le Fihavanana », concept qui peut être traduit par « harmonie des relations avec ses proches » ou « fraternité ». De retour à Madagascar de 2003 à 2005, il est devenu journaliste de presse écrite. Il a continué ses études en Maîtrise Information et Communication à La Réunion en 2005 avant d’intégrer l’Ecole de cinéma de Toulouse, l’ESAV où il a obtenu son master avec mention très bien. Les courts-métrages qu’il a auto-produits et réalisés s’ancrent dans le vécu des Malgaches. Il a travaillé sur le long-métrage documentaire de Guy Chapouillié Raison de vivre en tant qu’assistant réalisateur et deuxième cadreur et a été embauché plus récemment comme chef monteur pour deux documentaires malgaches de 26 min : Les enfants de la périphérie de Gilde Razafitsihadinoina et Todisoa et les pierres noires de Michaël Andrianaly.

Filmographie

  • 2013 : Avec Presque Rien... Prix du Public au Festival international du film insulaire de Groix, sélection aux Etats généraux du film documentaire de Lussas.
  • 2011 : Conter les feuilles de Lova Nantenaina et Lova Eva. Sélection Regards d’Afrique 2012 au Festival Clermont-Ferrand et prix Diaspora aux Rencontres du Film Court d’Antananarivo de 2012, sélection CinéSud 2013.
  • 2009 : Le Rouge du Paradis. Sélection Regards d’Afrique 2009 au Festival Clermont-Ferrand, sélection Ciné Sud 2011 et acheté par le CIRTEF pour TV5 (distribution Autantic Films).
  • 2008 : Petits Hommes. Sélection Regards d’Afrique 2008 au Festival de Clermont-Ferrand.
  • 2008 : 2 euros à Madagascar. Mention spéciale du jury du festival étudiant du film court. Sélection officielle au festival Expression en Corto de Mexico 2008, Cabinet curiosité au festival Paris Tout Court 2008, sélection officielle Cine Posible 2009 En Espagne, sélection FIFAI 2012.
  • 2008 : L’envers du décor - lettre à mon frère. Sélection Regards d’Afrique 2010 au Festival de Clermont- Ferrand.
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