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Nesma

Mercredi 12 novembre à 18 h 00. Cinéma Victor Hugo.

Réalisé par Homeïda Behi • France/Tunisie, 2013, 1 h 28 • Avec Farid Elouardi, Aure Atika, Aziza Gorgi, Chaker Ben Saber, Abdel Monem Chwayet, Chekra Rammeh, Mohamed Sayari, Kesang Marstrand.

Nesma est là pour rappeler que nous avons tous ce que Deleuze appelait « nos sales petits secrets ». Nous nous sommes tous compromis ici ou là, un peu ou beaucoup. Durant des décennies de dictature, les Tunisiens n’y ont pas échappé et si la liberté d’aujourd’hui est appréciée de tous, chacun évite de se regarder en arrière. C’est pourtant ce que fait ce film noir, à travers un suspense psychologique bien ficelé où Youssef, un agent immobilier (Farid Elouardi), est victime d’un faussaire qui utilise son nom et ses comptes en banque. Craignant la résurgence du passé, il évite d’en parler à sa femme française (Aure Atika) et creuse ainsi la crise du couple. Autour d’eux, la fille de leur domestique s’émancipe sous le regard de son jeune frère qui apprend ainsi à le faire, nouvelle génération qui échappe aux compromissions de leurs parents et expérimente la liberté. Contrepoint des adultes, les enfants veulent sans cesse sortir au soleil alors qu’on leur demande de rester enfermés derrière les volets et de se protéger de la chaleur de ce mois d’août qui baigne tout le film d’une pesanteur dont on ne sait comment sortir. Et de fait, Youssef devra continuer à vivre avec un terrible secret.

Critique

« La lenteur, la fixité des plans et la retenue généralisée soutiennent certes la cohérence globale en accentuant la pesanteur ambiante, mais ont tendance aussi à plomber un film où les quiproquos et les surprises sont peu accentués. Si la villa Nesma a pour fonction d’être le château hanté de la dictature et de la personnifier, sa géographie ne sert elle aussi que peu ce dessin dans le film. Difficile dès lors d’imaginer qu’une brise (nesma) se mette enfin à souffler, à l’image de la situation en Tunisie où l’avenir politique immédiat semble bien bouché. » Africultures Olivier Barlet

Homeïda Behi

Homeïda Behi est réalisateur franco-tunisien. Parfois crédité sous le nom de Homeïda Bahi. Homeïda Behi est moitié Tunisien et moitié Français. Il quitte la Tunisie, à l’âge de 18 ans, pour s’installer en France. Il a travaillé comme assistant-réalisateur sur plusieurs films. The Last Song (2011) est son premier court métrage. En 2012, il réalise Nesma son premier long métrage de fiction.

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