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Le gendarme d’Abodo

Réalisé par Anton Vassil

Avec Michel Gohou, Ambassadeur Agalawal, Ray Reboul
2019 – Cote d’Ivoire – 2h – VOSTF

Le gendarme Gokou mène une vie paisible dans un village à la frontière entre le Ghana et la Côte d’Ivoire où il dépouille toutes les voitures qui passent. Mais le jour où il tombe accidentellement sur la voiture du ministre de la Défense, il est muté dans le quartier le plus chaud d’Abidjan: Abobo. Devant faire équipe avec le fils illégitime du président de la République française écarté des missions sensibles, il va devoir prouver qu’il est un vrai gendarme.

Michel Gohou, l'homme qui fait rire les Ivoiriens et leurs voisins

Après le racket de trop à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, l'adjudant chef Gokou, alias Michel Gohou que l'AFP surnomme désormais le "Louis de Funès africain", se retrouve parachuté à Abobo, l'un des quartiers les plus populaires de la capitale ivoirienne. Il doit bientôt faire équipe avec un collègue français, le fils illégitime du président de la France, incarné par l'acteur Ray Reboul. Sa dernière lubie : démanteler une cellule terroriste. Rien de mieux donc que la Côte d'Ivoire qui, jusqu'à preuve du contraire, ne compte pas de terroristes pour réaliser ce fantasque projet. Anton Vassil filme ce duo de bras cassés lâché à Abobo et qui va se retrouver dans de drôles de situations. Le cinéaste s'est entouré de deux co-scénaristes ivoiriennes pour écrire "Le Gendarme de Abobo". "On a beaucoup ri en écrivant les scènes", se souvient le réalisateur.

"Je savais que le film allait bien marcher, mais je ne savais pas à quel point. Le film touche les bonnes notes sur un tas de sujets. Le scénario parle à l'audience, évoque des thématiques qui touchent l'inconscient collectif... C'est un film bien écrit, fait professionnellement et on a de très bons acteurs", confie à franceinfo Afrique Anton Vassil, également co-producteur de la fiction.

Parmi eux, le comédien Michel Gohou qui doit sa popularité, entres autres, à la série ivoirienne "Ma famille", produite par l'actrice ivoirienne Akissi Delta et distribuée au-delà des frontières de la Côte d'Ivoire. Les Ivoiriens et leurs voisins de la sous-région ne lui résistent plus depuis quelques années déjà. "Le scénario a été écrit sur-mesure pour Michel Gohou. Beaucoup d'Ivoiriens qui ne l'avaient jamais vu jouer un tel personnage à l'écran découvrent à quel point il a du talent", indique Anton Vassil. "Le seul souci que j'avais, c'était la distribution. J'avais peur de ne pas avoir celle que je souhaitais. Mais nous avons été très bien soutenus par le groupe Majestic et j'en suis très content. Lorsque les choses sont faites avec professionnalisme, elles réussissent".

Une comédie sur-mesure qui atteint son public

Pour son précédent film, Laurent et Safi (2015), sorti en Côte d'Ivoire et auquel Michel Gohou participait également, le réalisateur français avait eu moins de chance. "La Côte d'Ivoire est pour moi le centre de l'Afrique francophone en terme d'audiovisuel. C'est un pays qui a toujours été très créatif. Mais le problème de la Côte d'Ivoire, qui était le même dans les autres pays francophones, c'est qu'il n'y avait plus de salles de cinéma". L'arrivée du groupe Majestic a changé la donne.

 "L'émergence d'une salle de cinéma a permis une renaissance du cinéma local, note Anton Vassil. Les gens avaient perdu la culture du cinéma, parce qu'il n'y avait pas eu de salles pendant longtemps dans le pays. En 2014, beaucoup de gens se disaient : 'A quoi ça sert d'aller voir un film, je vais regarder le DVD'. Ils ont désormais repris goût au fait d'aller au cinéma. Ils comprennent qu'un film doit être vu principalement en salle et que tous les autres produits ne sont justement que des dérivés. Le fait d'aller voir un film sur grand écran le dimanche est rentré dans les habitudes des Ivoiriens. Il y a une culture du cinéma qui revient en Côte d'Ivoire et dans toute l'Afrique francophone.Tant qu'on n'a pas ses propres salles, on ne peut pas avoir son cinéma. Maintenant, qu'il y a des salles, on peut faire des choses en Afrique qui ne dépendent plus des subventions extérieures." Et Anton Vassil d'ajouter : "Tout le film a été produit au niveau du casting et sur le plan technique en Côte d'Ivoire".

Une production "made in Côte d'Ivoire" qui fait de l'ombre aux films internationaux, souligne son réalisateur. "Nous sommes maintenant en concurrence avec les films américains qui avaient, jusqu'ici, tendance à dominer le paysage cinématographique", affirme Anton Vassil. A titre de comparaison,"en un mois d'exploitation Le Gendarme de Abobo a rassemblé 15 000 spectateurs alors que Black Panther (succès mondial au box office, NDLR) en a réuni 22 000 au bout deux mois", note Nancy Aka, directrice commerciale et marketing de Majestic Cinéma. "Il y a un réel appetit pour cette catégorie de films (les productions africaines, NDLR) et nous veillons à offrir des produits de qualité".

Le succès de la comédie sur le territoire ivoirien offre de belles perspectives pour une distribution internationale du film, notamment grâce à sa tête d'affiche. "La Côte d'Ivoire a beaucoup exporté ses stars et Michel Gohou est un cas exceptionnel. Vous allez dans n'importe quel village au fin fond du Sénégal, par exemple, tout le monde le connaît. Michel Gohou est une superstar. Si un jour, il y avait un musée Grévin en Afrique, on l'y mettrait. Il fait rire tout le monde". Y compris son metteur en scène. "Pendant, le tournage, j'étais parfois obligé de tourner de nouveau une scène parce que soit on entendait mon rire, soit la caméra bougeait parce que je n'arrivais pas à me retenir." Anton Vassil peut continuer à sourire puisque les cocasses aventures du gendarme Gokou, alias "Le Gendarme de Abobo", risquent encore d'arracher des fous rires à certains.

Biographie

Anton Vassil 

Anton Vassil, de nationalité française, né à Düsseldorf (Allemagne), est un réalisateur et scénariste de longs métrages, documentaires, clips vidéos, et publicités.

Réalisateur de longs métrages et de documentaires politiques et historiques, Anton Vassil réalise son premier long métrage, Marching out of Time , en 1993.

Anton Vassil réalise en 1999 Guderian, un document historique dévoilant les images inédites des intrigues des coulisses militaires du Troisième Reich. En 2001, Anton Vassil met ses efforts à contribution de la lutte contre la "bonne pensée" en réalisant La Dictature de la pensée unique avec la participation d'intellectuels notables dont Jean-François Kahn, Jean Barreau et Guillaume Bigot. D'autres reportages tels que Les Oiseaux dévoilent le côté sensible et poétique du réalisateur.

En 2004, Anton Vassil travaille étroitement avec l'Agence spatiale européenne pour laquelle il écrit ISS Space Agency, une coproduction européenne de long métrage pour le marché audiovisuel international.

Fidèle à ses convictions, trilingue, de nationalité française, né en Allemagne avec 15 ans passés aux États-Unis, avec une maîtrise en communication audiovisuelle de Loyola Marymount University, Anton Vassil écrit et réalise Laurent et Safi, une comédie musicale franco-malienne sortie en salle à Abidjan et à Paris en 2017.

En 2018 il écrit et réalise la comédie Ivoirienne Le Gendarme de Abobo dont la sortie en 2019 dans les salles Ivoiriennes et Africaines a été numéro un du Box Office pendant plusieurs mois.

Filmographie

1993 : Marching out of Time

1999 : Guderian

2000 : La Dictature de la pensée unique

2001 : Les Oiseaux

2004 : ISS Space Agency

2015 : Laurent et Safi (présenté à Lumières d’Afrique)

2018 : Le Gendarme de Abobo

 

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