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Hommage à un disparu

« Pelengana Bina », un documentaire de Paul Winling et Benoît Bizard / 2009 - 52 min

Bina Koumaré, décédé en juin 2016, était l’un des derniers grands joueurs de soku du Mali. Le soku est un petit violon traditionnel, fait d’une peau tendue sur une calebasse. Ce merveilleux instrument n’a qu’une seule corde, en crin de cheval.

Bina est un oublié de l’histoire, bien que sa virtuosité et son nom de scène « Pelengana Bina », (« Bina de Pelengana », sa ville) soient connus de tous au Mali. Ses collaborations avec les grands musiciens comme Ali Farka Touré furent nombreuses. Il fut, contre son gré, l’un des champions désignés de la promotion culturelle nationale aux heures sombres de l’histoire politique malienne. En tant qu’homme de la caste des forgerons, Bina sera également reconnu pour ses masques de cérémonie et son rôle de musicien itinérant dans la sphère traditionnelle.

Ce documentaire est un premier film pour les deux réalisateurs, qui ont la chance de rencontrer Bina en 2008, chez lui à Pelengana. Il en résulte cet entretien filmé, un témoignage profond et sincère que le violoniste souhaite offrir à la postérité, à un moment de sa vie où il se dit « fatigué de jouer ». Il espère que son fils aîné prendra la relève…

Par les mots de ce jeune homme espiègle de soixante-sept ans, ponctués par les notes de son violon, c’est aussi un regard critique sur la société malienne des années 60 à nos jours, et tout un pan de l’histoire animiste et traditionnelle mandingue qui nous sont donnés à voir, à entendre.

« Pelengana Bina » a déjà été diffusé dans le cadre du festival Lumières d’Afrique, à sa sortie en 2009.

Benoit Bizard

Réalisateur documentaire, 33 ans.

Passionné de musique et d'anthropologie, son approche touche les trajectoires de vie, les témoignages, la vie quotidienne d'ici et d'ailleurs, la "tradition", les pratiques artistiques...

Principales réalisations documentaires : En 2006, "Au fil du fleuve" qui montre le quotidien inattendu et éclectique d'un petit village malien. En 2009, en co-réalisation avec Paul Winling, "Pelengana Bina", entretien avec l'un des derniers grands joueurs de violon monocorde du Mali, aujourd'hui décédé. En 2012, projet "Nege Bo, forgerons du Mali", malheureusement arrêté suite aux évènements sur place.
En 2016, entre autres activités vidéo, il est assistant-réalisateur et cadreur sur le documentaire "Tant que les murs tiennent" de Marc Perroud, qui dépeint l'usine Rhodiacéta de Besançon. Il travaille actuellement sur une approche documentaire de la Palestine par la musique.

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