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Documentaires en compétition

Le festival continue à proposer une compétition dédiée exclusivement aux films documentaires. Les programmateurs ont visionné plus de 60 projets pour n’en retenir que 10 qui seront soumis à l’appréciation du jury présidé, cette année, par Rufin Mbou Mikima. La compétition restreinte permet de présenter un panorama de l’Afrique actuelle avec un réel courage. Les programmateurs proposent aussi des films documentaires en hors compétition.

Une feuille dans le vent

Dimanche 9 novembre à 17 h 00. Accompagné par le réalisateur. Petit Kursaal.

Réalisé par Jean-Marie Teno • Cameroun/Gabon/France, 2013, 55 min.

A travers le récit de la vie de la fille d’un indépendantiste camerounais, Ernestine Ouandié, mise en rapport avec la vie des millions d’Africains pendant l’époque coloniale, ce film inscrit la lutte contre le silence comme faisant partie intégrante de la lutte pour la libération et pour l’indépendance d’un pays. Le combat d’Ernestine pour faire éclater la vérité sur les conditions d’arrestation de son père, place sa vie dans une sorte de continuité familiale marquée par la lutte et le drame.

En 2004, Ernestine Ouandié m’a confié l’histoire de sa vie, de son enfance malheureuse au Ghana pendant laquelle elle souffre de la violence sa mère, de la cruauté de sa tante qui lui font payer l’absence de ce père qui avait disparu avant sa naissance, emportant avec lui les rêves de bonheur d’une jeune femme fragile.

Entre maltraitance de sa tante et absence d’amour de sa mère, Ernestine grandit avec une image brouillée de son père et du Cameroun. A la fin de ses études, Ernestine se rend au Cameroun sur les traces de ce père controversé, un salaud pour certains, un héros pour d’autres. Au Cameroun, elle est confrontée à l’hostilité et à la peur dans le regard de la plupart des gens à la mention du nom de son père et surtout au silence. Un silence qui entoure l’histoire de cet homme qui avait pourtant sacrifié sa vie pour une véritable indépendance du Cameroun.

Jean-Marie Teno

Né au Cameroun, Jean-Marie Teno arrive en France en 1978. Il produit et réalise pour la télévision et pour le cinéma des films sur les questions sociales et sur l’histoire coloniale et postcoloniale de l’Afrique. Devenue la marque de fabrique de son cinéma, sa voix-off à la première personne, souvent ironique, parfois irrévérencieuse, lui permet d’aborder des sujets tels que le racisme, l’identité, l’histoire ou les grands conflits contemporains. Les films de Jean-Marie Teno ont été célébrés dans de nombreux festivals à travers le monde : Berlin, Toronto, Innsbruck, Yamagata, Amsterdam, Leipzig, San Francisco, Londres...

Nègre Blanc

Samedi 8 novembre à 14 h 00. En présence du réalisateur. Petit Kursaal.

Réalisé par Cheikh N’diaye • Cameroun/France, 2014, 75 min.

Choqué, en colère contre les atrocités commises sur les albinos africains, le conteur camerounais Léonard I de Semnjock décide de remonter le fleuve Nkam à la recherche des albinos et de leur histoire. Sur sa route, il croise des conteurs, des vieux sages, des sorciers. Léonard comprend petit à petit à quel point les croyances autour des albinos sont ancrées dans Ia mémoire collective, et qu’une manière de faire évoluer le regard des Africains serait de créer en plus de ses spectacles, de nouveaux contes qui donneraient une image positive des albinos. Ainsi, il s’inspire des récits qu’on lui raconte pour créer un spectacle qu’il donne dans la ville de Dschang et créer un nouveau conte.

Cheikh N’Diaye

Après des études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et à l’Institut International de l’image et du Son où il s’ouvre à la réalisation et à la technique audiovisuelles, Cheikh N’Diaye réalise dès 1999 son pre- mier film documentaire Najib Soudani, Artisan et Maître Gnawi. Cette première expérience donnera suite à deux documentaires très remarqués, Malouma, Diva des sables et L’ombre des marabouts tous deux produits par Mosaïque films et diffusés par TV5 Monde et France Ô. Aujourd’hui réalisateur confirmé, il décide de parler du sujet sensible qu’est celui des albinos d’Afrique. À travers ce film, Nègre Blanc, il souhaite contribuer à réécrire leur histoire, au côté de Léonard I De Semnjock, conteur Africain.

L’Homme qui voulait déplacer la montagne

Lundi 10 novembre à 14 h 00. Petit Kursaal.

Réalisé par Jean-François Delassus • France, 2013, 52 min.

Un immense trou béant perce le centre de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Au fond, le grouillement d’une fourmilière humaine offre un spectacle unique au monde. Deux mille personnes pulvérisent la plus dure des pierres : le granit. Les hommes extraient du roc de gros blocs, à mains nues. Femmes, vieillards et enfants les concassent en cailloux. Les bambins ramassent les éclats de pierre et les réduisent en sable. Tout se vend, même la poussière. Ce chaudron bouillonne pourtant d’une gaîté qui domine la plainte, de rires qui effacent les pleurs. Dans ce lieu éblouissant de solidarité et d’humanité, se déroule une histoire individuelle d’une ambition titanesque, à l’issue incertaine.

Jean-François Delassus

Jean-François Delassus est un journaliste et un réalisateur français de documentaires, né en 1942.

L’Espoir des possibles

Dimanche 9 novembre à 18 h 30. Petit Kursaal.

Réalisé par Pierre Doumont • Belgique, 2014, 52 min.

Tout commence avec une pièce de théâtre intitulée Un homme est un homme, dont la mise en scène a été assurée par un duo, un namurois René Georges et un burkinabé Salifou Kietenga. Cette pièce raconte le périple de ces africains qui tentent la grande aventure vers l’Europe. Cette histoire est tirée de témoignages recueillis auprès d’une trentaine de burkinabés qui ont tentés de rejoindre l’Espagne ou l’Italie au péril de leur vie et dans des conditions effroyables. Un homme est un homme a été jouée en Belgique mais aussi à plusieurs reprises en Afrique de l’Ouest et notamment au Sénégal, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. Le documentaire L’espoir des possibles est construit à la fois sur cette pièce, jouée dans les deux capitales du Sénégal et du Burkina Faso. « En parallèle, nous avons voulu montrer des initiatives menées par des africains dans ces deux pays, initiatives porteuses d’emplois dans différents domaines : économie sociale, danse, sculpture et design, exode citadin, agriculture... ». Les différents exemples de projets répondent ainsi aux extraits de la pièce et cela tout au long du documentaire. Le documentaire se termine par un plaidoyer pour la mise en place d’une politique agricole fondée sur les paysans, capables de nourrir leur pays. Une véritable politique agricole doit générer de l’emploi en zone rurale. C’est donc une image positive et dynamique de l’Afrique que nous avons voulu montrer dans ce documentaire.

Pierre Doumont

Pierre Doumont est journaliste à la télévision namuroise Canal C depuis 1987, actuellement rédacteur en chef adjoint. Présentateur du journal télévisé depuis 1987. Réalisateur de documentaires en Afrique sur l’agriculture, la souveraineté alimentaire, la crise alimentaire, la dette, la santé, la coopération communale décentralisée... Ceux-ci ont été tournés au Sénégal, au Burkina Faso, au Niger, au Cameroun, en RDC ou encore en Ethiopie. Grand prix du festival Média Nord- Sud en 2010 à Ouagadougou pour le documentaire La crise alimentaire, une chance pour les paysans.

Les Dames de la colline

Samedi 8 novembre à 16 h 00. Petit Kursaal.

Réalisé par Chloé Henry-Biabaud • France/Rwanda, 2014, 55 min.

En 1994, on a les « tuées ». Aujourd’hui, les rescapées de Rutonde vivent toujours sur leur colline, à l’Est du Rwanda. « La mort n’a pas voulu de nous », disent-elles en plaisantant. Uniques survivantes de leur famille, bafouées jusqu’au plus profond de leur intimité, elles sont toujours debout, belles, dignes et fortes. Depuis, les jeunes filles sont devenues des femmes, et les mères des grands-mères. Accompagnées par une psychologue franco rwandaise, elles ont laissé la vie regagner peu à peu leur quotidien.

20 ans après le génocide, les femmes sont devenues la clé de voûte de la reconstruction de leur pays. Les rescapées de Rutonde s’investissent dans leur communauté économiquement, culturellement, politiquement. Et de façon beaucoup plus intime, dans l’éducation des nouvelles générations. Le combat de ces femmes, à l’échelle d’une colline, devient alors la scène universelle d’un film sur la résilience et la nécessité du pardon.

Fuye Metti

Lundi 10 novembre à 16 h 00. En présence de la réalisatrice. Petit Kursaal.

Fuye metti est le fruit d’un mois passé dans deux dispensaires de la banlieue pauvre de Dakar, au Sénégal. Un mois à filmer les soignants de ces deux centres de santé qui proposent des soins à moindre coût. Un mois à vivre auprès des populations locales, un mois à appréhender les enjeux diversifiés auxquels sont confrontés quotidiennement malades et soignants. Fuye Metti tente de dresser un état des lieux, d’esquisser un portrait de ces soignants, héros du quotidien.

Louise Manhes, Léa Wisniewski et Clémence Reliat

Louise Manhes, Léa Wisniewski et Clémence Reliat se rencontrent au BTS de Boulogne-Billancourt. Au terme de leurs études, elles prennent part au collectif SMAC, collectif audiovisuel de jeunes artistes et techniciens. Il a pour but d’entretenir une émulation artistique entre ses membres et de favoriser la création d’œuvres audiovisuelles originales, issues de la rencontre des différentes branches artistiques et du partage de leur savoir-faire. C’est au sein de ce collectif que nait le documentaire Fuye Metti, motivé par l’envie de suivre de jeunes apprentis médecins dans le cadre d’un voyage humanitaire.

Femmes, entièrement femmes

Mardi 11 novembre à 16 h 00. Petit Kursaal.

Réalisé par Philippe Baqué et Dani Kouyaté • France/Mali, 2014, 1 h 06 • Avec Hawa Tall, Fatoumata Traoré, Dzalikatou Diallo, Honorine Aïssa Soma, Maïmouna Ba, Siré Balaba, Kessen Tall.

Les femmes excisées ont désormais un espoir : une technique chirurgicale de restauration du clitoris a été créée par un urologue français. Le Burkina Faso est le premier pays africain où elle a été pratiquée. Mais en raison de tabous persistants, les femmes éprouvent des difficultés pour pouvoir en bénéficier. Nous suivons dans notre documentaire, au Burkina Faso et en France, durant plusieurs années, des femmes qui ont décidé de subir cette opération. Elles témoignent ouvertement de leur combat pour devenir des femmes « entières ». Au fil de notre film, des comédiennes interviennent dans le cadre théâtralisé d’un blog. Leurs textes sont inspirés de témoignages réels. Un dialogue singulier s’établit entre les bloggeuses et les personnages du film. Peu à peu la parole se libère. Le combat individuel devient un combat collectif. La restauration du clitoris deviendra-t-elle un jour un droit universellement reconnu ?

Dani Kouyaté

Né dans une famille de griots le 4 juin 1961 à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, Dani Kouyaté approche très jeune l’art du spectacle. Il entre à l’Institut Africain d’Études Cinématographiques de Ouagadougou et obtient une licence de création cinématographique. Puis il poursuit ses études à Paris où il obtient une Maîtrise d’Animation Culturelle et Sociale à l’Université de la Sorbonne. Il est également diplômé de l’Ecole Internationale d’Anthropologie de Paris et titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies de Cinéma obtenu à l’Université Paris 8 Saint-Denis.

Philippe Baqué

Journaliste collaborateur du Monde diplomatique - Auteur d’enquêtes pour une série de documentaires Après la Une. Auteur d’enquêtes pour des documentaires audio-visuels • 1999 : Auteur du livre Un nouvel or noir, ou le pillage des objets d’art en Afrique, édition Paris-Méditerranée • 1987- 97 Journaliste collaborateur du Monde diplomatique, de Politis, du Nouveau Politis, de Témoignage chrétien, de Campagne solidaire, de Faim développement magazine, de Maintenant et des Cahiers de l’Iremam.

Farafin Ko

Lundi 10 novembre à 18 h 00. Petit Kursaal.

Réalisé par Aïcha Boro et Vincent Schmitt • Burkina Faso/France, 2014, 1 h 31.

Histoire d’une famille citadine du Burkina-Faso, la famille Sissoko de Bobo-Dioulasso, tiraillée entre façon de vivre à l’occidentale, dite moderne, et une façon de vivre traditionnelle, « la manière de faire africaine » : le Farafin Ko. Le farafin ko, est-il vraiment en phase avec l’époque et les impératifs de développement ? Le modèle « à l’occidentale », est-il en phase avec la culture et l’identité africaine ? Où se situent ces barrières qui depuis les indépendances ont privé ce continent si riche d’un réel développement ? Quelle société pour l’Afrique de demain ?

« Un an à regarder et à écouter une cour familiale au Burkina-Faso c’est scruter la société africaine à la loupe ». Une cour entre deux mondes où une voiture en panne sert d’étable aux chèvres, où les paraboles voisinent avec les mortiers de bois. On y entend les vieux, gardiens de l’ordre ancien, les jeunes qui rêvent d’ailleurs mais vivent sous l’emprise de leurs ainés, les femmes qui font avec la polygamie et le chef de famille qui essaie tant bien que mal de maintenir la barque à flot. La fin annoncée de la grande cour familiale peut-elle résonner avec « l’éveil du continent » dont les médias se sont emparés ? Immersion dans une Afrique quotidienne et une société désorientée.

« Farafin Ko est (...) une première. Certes, ce n’est pas le seul ni le premier film sur l’Afrique, mais c’est bien la première fois qu’un film ose inciter les Africains à parler de ce qui est en réalité une des sources des difficultés auxquelles elle est confrontée : la Famille. C’est sans doute un des exercices les plus pénibles pour un Africain, car la solidarité et le respect de l’autre interdisent de porter un jugement sur ses parents, sur sa famille. Si les Africains parviennent à se libérer de cet interdit, leur parole se libère du coup et la vérité apparaît. En principe, le jeune ne doit pas juger les actes de son aîné, tous les membres de la famille doivent obéissance au père de famille, les épouses ne doivent pas se critiquer mutuellement en public. Donner la parole à chacun de ces acteurs en les convainquant de s’exprimer sans tabou, c’est le meilleur moyen de mettre au jour les freins qui entravent la marche du continent noir. C’est donc le meilleur service qu’on puisse lui rendre. » Moussa Konaté

Aïcha Boro

Née à Dédougou (Burkina Faso). Présentatrice du magazine télévisuel TV Koodo au Burkina Faso. Codirectrice du festival africain Cases normandes à Lessay en Basse-Normandie. Animatrice de centre de ressources, Ouagadougou. Chargée de communication à IABER (Institut Africain de Bio Économie Rurale de mars 2005 à Avril 2007). Co-réalisatrice du docu-fiction Sur les traces de Salimata.

Chronique dessinée pour le petit peuple

Samedi 8 novembre à 18 h 00. Petit Kursaal.

Réalisé par Idi Nouhou • Niger, 2013, 52 min.

Dans la plupart de nos pays, règne un climat de crise de confiance à l’égard des dirigeants politiques de plus en plus irresponsables, trop préoccupés par la conquête du pouvoir, les querelles politiciennes, les détournements des deniers publics. A leur lâcheté et égoïsme, certains de nos peuples opposent l’indifférence, la grogne sourde, la révolte, etc. Chez nous au Niger, c’est la dérision que proposent les humbles gens. Dérision confortée par un jeune dessina- teur : Abdoul Karim Nabassoua. Il égaie les Nigériens en dessinant les leaders politiques qu’il tourne en dérision, et désamorce le ressentiment social. Abdoul-Karim vend ses dessins à cent francs l’unité. Les populations des villages et des diasporas, au Nigéria, en Lybie, etc., en raffolent... A travers le portrait de ce jeune dessinateur, un trajet de lui-même et de ses dessins dans les quartiers populaires de Niamey, je tente une chronique distancée et amusée de la vie politique de mon pays…

Idi Nouhou

Né au Niger en 1964, Idi Nouhou, après des études de lettres, a travaillé comme journaliste, professeur, animateur radio, administrateur d’une compagnie de théâtre. Il écrit et publie des contes depuis 1994 et depuis quelques années pour le théâtre. Plusieurs de ses pièces (Tête de mouton, La légende de Martin Luther King, Mamrouka) sont créées par Les Tréteaux du Niger, troupe de théâtre itinérant, tandis que Badadroum ou les aventures de Sakarai a été présentée aux Récréâtrales à Ouagadougou en 2002.

Ady Gasy

Mardi 11 novembre à 14 h 00. Petit Kursaal.

Réalisé par Nantenaina Lova • Madagascar, 2014, 1 h 24.

« Les Chinois fabriquent des objets, les Malgaches les réparent. » Il y a ceux qui font des chaussures à partir de pneus, ceux qui fabriquent des lampes à partir de boîtes de lait concentré sucré et même ceux qui transforment en médicaments et savon les os de zébus... Le temps d’un film, imaginons que ce ne soit plus aux économistes d’exposer leur modèle de croissance mais à chacun de valoriser le Ady Gasy, notre art de vivre encore largement répandu à Madagascar. Le Ady Gasy ne serait plus alors un « système D faute de mieux » mais un véritable art de la créativité, de l’adaptation et de la fraternité. Nos ancêtres disaient : « Comme on lance un lasso aux cornes des zébus, on lance la parole aux cœurs des belles âmes ». Telle est l’ambition démesurée de ce film, vous restituer la parole de notre grande terre peuplée de rochers, de zébus et d’ancêtres bienveillants ; peuplée aussi de paysans, d’artistes et d’artisans ingénieux.

« Cette parole, qu’elle révèle les gestes ou les êtres, est toujours digne, souvent enjouée ou cocasse, parfois désemparée ou révoltée, mais jamais amère. » Lova Nantenaina.

Lova Nantenaina

Avec ce premier film, Lova Nantenaina donne à voir la pauvreté comme il l’a vécue dans son enfance : un quotidien où difficultés et joie de vivre se côtoient. Né en 1977, il a grandi à Antananarivo à l’époque des rationnements du régime socialiste. Les hasards de la vie l’ont amené à quitter son pays en 1999 pour étudier la sociologie et l’humanitaire en France. En 2001, il a été responsable associatif d’un projet de développement à Madagascar, et il a pris alors conscience que les conseils extérieurs sont souvent malvenus car ils ne reposent que sur une perspective de développement économique alors que les ancêtres ont appris « qu’il vaut mieux perdre de l’argent que le Fihavanana », concept qui peut être traduit par « harmonie des relations avec ses proches » ou « fraternité ». De retour à Madagascar de 2003 à 2005, il est devenu journaliste de presse écrite. Il a continué ses études en Maîtrise Information et Communication à La Réunion en 2005 avant d’intégrer l’Ecole de cinéma de Toulouse, l’ESAV où il a obtenu son master avec mention très bien. Les courts-métrages qu’il a auto-produits et réalisés s’ancrent dans le vécu des Malgaches. Il a travaillé sur le long-métrage documentaire de Guy Chapouillié Raison de vivre en tant qu’assistant réalisateur et deuxième cadreur et a été embauché plus récemment comme chef monteur pour deux documentaires malgaches de 26 min : Les enfants de la périphérie de Gilde Razafitsihadinoina et Todisoa et les pierres noires de Michaël Andrianaly.

Filmographie

  • 2013 : Avec Presque Rien... Prix du Public au Festival international du film insulaire de Groix, sélection aux Etats généraux du film documentaire de Lussas.
  • 2011 : Conter les feuilles de Lova Nantenaina et Lova Eva. Sélection Regards d’Afrique 2012 au Festival Clermont-Ferrand et prix Diaspora aux Rencontres du Film Court d’Antananarivo de 2012, sélection CinéSud 2013.
  • 2009 : Le Rouge du Paradis. Sélection Regards d’Afrique 2009 au Festival Clermont-Ferrand, sélection Ciné Sud 2011 et acheté par le CIRTEF pour TV5 (distribution Autantic Films).
  • 2008 : Petits Hommes. Sélection Regards d’Afrique 2008 au Festival de Clermont-Ferrand.
  • 2008 : 2 euros à Madagascar. Mention spéciale du jury du festival étudiant du film court. Sélection officielle au festival Expression en Corto de Mexico 2008, Cabinet curiosité au festival Paris Tout Court 2008, sélection officielle Cine Posible 2009 En Espagne, sélection FIFAI 2012.
  • 2008 : L’envers du décor - lettre à mon frère. Sélection Regards d’Afrique 2010 au Festival de Clermont- Ferrand.
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