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Éditoriaux

Édito Conseil régional de Franche-Comté

Marie-Guite DufayÀ l’heure où le Burkina Faso connaît un formidable soulèvement démocratique dont nous espérons tous que l’issue sera favorable, et alors que la 14e édition du festival Lumières d’Afrique avait choisi de célébrer les 20esanniversaires de la fin de l’Apartheid et de la fin du Génocide au Rwanda, je suis particulièrement émue d’associer la Région Franche-Comté à cet événement. Vitrine du cinéma africain, le festival met en lumière la riche création artistique du continent et nous invite à plonger dans la vision qu’en ont les créateurs d’aujourd’hui. Alors que le cinéma africain est né aux lendemains des indépendances, alors qu’il s’est considérablement développé des années 60 à nos jours, à mon sens, la bataille de sa visibilité n’est toujours pas remportée. Injustement. Nous connaissons tous quelques grands noms, Gaston Kaboré, Idrissa Ouedraogo, Cheick Oumar Sissoko, Souleymane Cissé, Fanta Régina Nacro, autant d’artistes qui se sont frayé une place, trop rare, sur nos écrans géants mais qu’en est-il de tous les autres : Mohamed Amin Benamraoui, Abdellah Taïa, Lyes Salem… dont les films seront présentés durant le festival ? Année après année, c’est grâce au travail passionné et engagé des bénévoles de l’association pour la Promotion des Arts et Cultures d’Afrique que nous sommes invités à découvrir cette production et à en assurer un meilleur rayonnement. La place faite aux premières œuvres, fictionnelles ou documentaires, de courte ou de longue durée, est à ce titre remarquable et primordiale. Enfin que les équipes soient remerciées de nous offrir également l’occasion de nous intéresser à la littérature, aux débats politiques et intellectuels du continent. Cela participe au dialogue entre les cultures dans un monde mondialisé dont les pays africains constituent des acteurs majeurs. Je souhaite à toutes et tous des projections enrichissantes et des échanges fructueux.

Marie-Guite Dufay
Présidente de la Région Franche-Comté

Édito Secrétariat général de la Francophonie

Abdou DioufÀ l'occasion de l'édition 2014 de votre Festival Lumières d'Afrique dédié au cinéma africain, vous avez tenu à rappeler trois événements majeurs qui ont une place dans la mémoire de ce continent et du monde.

En premier lieu, le fait historique le plus marquant pour la région francomtoise : le centenaire de la Première guerre mondiale, ce conflit dont les tranchées furent maculées à jamais par le sang de nombreux soldats et notamment de valeureux jeunes hommes venus d'Afrique pour y donner leur vie à la France. Mais cette année 2014 marque également les vingt ans de la fin de l'horreur du Génocide au Rwanda et les vingt ans de la chute de  l'ignoble système de l'apartheid en Afrique du Sud.

Le cinéma est un art qui porte la mémoire des peuples à la manière dont les grandes épopées de l'Antiquité le firent par l'écriture. Aujourd'hui c'est à la fois par le son et l'image que le cinéma, média accessible à tous et dont l'émotion est immédiate, se fait le porte-étendard d'une mémoire collective et vous en faites, grâce au Festival Lumières d'Afrique, la voix de tout un continent.

Dans son combat pour le dialogue des cultures et des peuples, la Francophonie a très tôt choisi de soutenir le cinéma du Sud car elle y a vu une manière de donner la parole à ceux qui ne l'ont que trop peu. Le cinéma africain a souvent été, pour reprendre l'expression du grand poète martiniquais Aimé Césaire, « la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche ».

Ainsi, par votre initiative et par le dynamisme de votre engagement, vous contribuez, avec talent et succès, à mettre à l'honneur le cinéma africain avec beaucoup de pédagogie dans cette ville où naquit Victor Hugo, grand pédagogue des foules et défenseur de tant de malheurs. Mais c'est aussi à Besançon que naquirent les frères Lumière à qui l'on doit l'invention de ce merveilleux outil de communication.

C'est donc avec bonheur que je m'associe à cette démarche et que je vous souhaite un excellent festival.

Abdou Diouf
Secrétaire général de la Francophonie

Édito Direction du festival : Un festival qui explore et se souvient !

Gérard MarionLumières d’Afrique depuis sa création en 1996 est attentif à accompagner les nouveaux réalisateurs issus du continent africain qui recherchent au travers de courts métrages ou long métrages de fiction à présenter des œuvres personnelles et innovantes. Pour cette 14e édition, la part belle est faite aux premières œuvres, continuant aussi l’esprit des frères Lumière pour la découverte et l’audace. Pour la première fois depuis bien longtemps, un film du Nigéria en compétition. Il a gagné le prix du public lors du festival Nollywood Week, à Paris, en juin dernier et sa qualité lui a donné sa chance pour la compétition bisontine. Parmi les autres longs métrages de fiction en compétition nous aurons plaisir à retrouver Lyes Salem, qui avait gagné en 2007, avec son dernier film L’Oranais et Abderrahmane Sissako, qui avait gagné en 2005, avec le magistral Timbuktu en compétition officielle lors du dernier festival de Cannes. Une compétition documentaire, des expositions, des écrans blancs vont rythmer cette semaine bisontine aux couleurs de l’Afrique en proposant des rencontres et l’accompagnement de talents nouveaux, entre autres avec Yasine Khaled qui revient cette année du Maroc. Lumières d’Afrique c’est aussi une proposition riche et pertinente pour le jeune public avec Afri-Mômes et le temps de la rencontre avec la littérature au travers du bivouac et la présence d’auteurs locaux venant du grand continent. Le festival se souvient aussi, en 2014, de trois événements majeurs qui ont marqué l’histoire de l’Afrique et l’histoire du monde : le 100e anniversaire de la première guerre Mondiale qui a vu tant de soldats d’Afrique tomber au champ d’honneur, les vingt ans de la fin du génocide au Rwanda et les vingt ans de la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Oui, les lumières d’Afrique vont encore briller durant 10 jours à Besançon.

Bon festival à toutes et à tous !

Gérard Marion
Directeur du festival

Édito Ville de Besançon

Jean-Louis Fousseret Dix-huit ans, âge de la majorité ! Le festival « Lumières d’Afrique » est bel et bien un événement majeur de la vie bisontine ! Grâce au formidable travail de Gérard Marion et de toute son équipe, Besançon va vivre dix jours d’ouverture, dix jours d’aventures. Le programme très étoffé ainsi concocté éveillera nos consciences et piquera notre curiosité.

Car rien de tel que le cinéma pour nous offrir une fenêtre sur le monde, notamment sur le continent africain avec lequel nos liens sont si forts. Terre riche de ses hommes et de ses traditions, l’Afrique possède une culture à nulle autre pareille et encore trop peu connue.

Ce moment de partage est essentiel pour plusieurs raisons.

Il contribue à rapprocher les peuples et les cultures pour une meilleure compréhension entre les femmes et les hommes, malgré leurs différences.

Il met en valeur une culture souvent méconnue de nos concitoyens. Trop souvent, le regard porté sur l’Afrique est celui d’un continent miné par la misère, la maladie, les conflits ethniques et religieux… C’est bien mal connaître les talents de ses habitants, leur énergie et leur aspiration à la vie. L’Afrique a su s’émanciper et contribuer au développement artistique et culturel de notre monde. Sachons profiter de ces apports qui ne peuvent que nous enrichir collectivement.

Merci donc aux organisateurs de ce festival, auquel je souhaite une pleine réussite.

Avec mon total soutien,

Jean-Louis Fousseret
Maire de Besançon
Président du Grand Besançon

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