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Les Félins

Dimanche 11 novembre à 14 h • Cinéma Victor Hugo
Précédé par un conte d’Alfreb M’Bongo • Entrée : 5 €

Affiche Les Félins

Documentaire • Réalisé par Keith Scholey et Alastair Fothergill • Raconté en français par Pascal Elbé • 2012, Etats-Unis, 1 h 27, VF • Télécharger le dossier pédagogique en PDF • A partir de 6 ans.

En Afrique, au Kenya, dans l’une des régions les plus sauvages du monde, la réserve naturelle du Masaï Mara, les animaux vivent libres et loin des hommes. Au sud du fleuve qui divise ces magnifiques terres, règne le clan des lions mené par Fang. La lionne Layla y élève la jeune Mara. Entre chasse et liens familiaux puissants, c’est la vie d’une famille qui s’écrit. Au nord du fleuve, le lion Kali et ses quatre fils rêvent d’étendre leur territoire. Bientôt, les eaux seront assez basses pour que les maîtres du nord tentent leur chance au sud… Dans cet environnement où chacun joue sa survie chaque jour, Sita, une splendide femelle guépard, tente d’élever seule ses petits. Au fil des saisons, tous ces destins vont se croiser à travers une histoire qui n’est ni inventée ni mise en scène, mais captée comme jamais auparavant, de sa bouleversante intimité à sa spectaculaire beauté… Ce documentaire somptueux, produit pas DysneyNature, est une vraie leçon d’humilité face à la beauté pure et simple de la nature. À voir en famille.

Keith Scholey et Alastair Fothergill

Alastair Fothergill, né à Londres en 1960, est producteur de documentaires sur la nature pour la télévision et le cinéma – série multi primée The Blue Planet (2001), Planet Earth (2006) – et co-directeur de longs métrages Deep Blue et De la Terre. Keith Scholey, né à Dar es-Salaam, Tanzanie, en 1957, est producteur de documentaires sur la nature pour la télévision et le cinéma, et directeur – African Cats de DisneyNature, en partenariat avec Alastair Fothergill. Il est également le producteur exécutif des séries Amérique du Nord pour la chaîne Discovery Channel.

Dire que le travail pour réussir à mettre sur pellicule Félins a été compliqué est un doux euphémisme. Après deux ans et demi de tournage qui n’ont finalement abouti qu’à une vingtaine de jours lors lesquels se sont révélés les « évènements extraordinaires » du film, Félins recrée avec dynamisme et émotion le documentaire animalier. En partant d’une trame plus que banale dans ce genre si particulier et exclusivement réservé aux amateurs, le film fait la chronique de deux familles de lions et de guépards, l’une unie et face à des conflits territoriaux et l’autre dans laquelle une mère essaye d’élever seule, coûte que coûte, ses jeunes enfants qu’elle vient de mettre au monde.

Dans un décor aussi vaste que celui de la réserve nationale du Masaï Mara, qui se trouve à la frontière entre le Kenya et la Tanzanie, les deux réalisateurs installent ici une ambiance peu empruntée dans le genre du documentaire – et on peut parfois comprendre pourquoi vu les sujets… –, celle du western, les conflits étant l’essence principale de la trame de cet objet cinématographique peu commun. Dès les premières images, les premières syllabes prononcées par la voix off – qui, soit dit en passant, est particulièrement insupportable –, le film est empli d’un souffle épique, les images d’une insolente beauté transcendent le sujet d’une simplicité enfantine et l’emportent vers le long fleuve de l’émotion. Ainsi, les « acteurs » du film n’étant que des animaux de la savane, leur prestation ne tient qu’à l’émotivité qu’ils dégagent au travers d’un regard.

Commence alors une épopée lyrique, portée par un discours paternaliste de toute beauté, par l’impressionnante maîtrise plastique de la réalisation de ces deux anglais tout droit sortis de la BBC, dans laquelle la quête de pouvoir est le combat de tous les instants. Ce duel, appuyé par une voix off trop présente et dont l’effet des commentaires est parfois assez vain, est puissant car la fureur de vivre de ces deux mères est forte. La recherche d’émotion des deux réalisateurs prend une toute autre dimension avec l’apport de la musique de Nicholas Hooper, efficace, virtuose et parfois proche du travail d’un James Horner.

Le film divertit autant qu’il émeut, on se sent transporter par l’histoire et on se prend d’une terrible affection pour ses familles. Heureusement, l’on s’ennuie jamais – le film étant parfaitement calibré pour les familles avec une durée de 1h24 – mais l’on sent malgré tout un certain contrôle de l’image, la violence de la savane n’étant représentée que partiellement, dans les grandes lignes et aucune goutte de sang ne transparait à l’écran. Que voulez-vous, Disney veut rassembler le plus grand nombre… Félins relance le genre du documentaire animalier après un échec commercial (Pollen) et ne fait jamais les choses à moitié dans cette expérience cinématographique aussi émouvante que sensorielle. On ne peut que vous conseiller de voir cette très bonne surprise, même si le DVD déçoit énormément au vu du métrage, surtout sur le plan des bonus.

Félins est un travail d’orfèvre, un documentaire assez sublime en plus d’être spectaculaire, qui mérite d’être vu pour voir ô combien le travail des deux réalisateurs a été complexe et pour admirer les superbes plans du Kenya. Bien que le film soit très réussi, Disney n’offre que très peu de bonus avec son DVD et ainsi cette version ne fait pas le poids face à une version Blu-Ray bien plus fournie et qui inclut aussi le précédent documentaire signé DisneyNature, Pollen.

Cela dit, attention, l’épopée relatée à l’écran n’est pas artificielle. Elle n’est pas le fruit de l’imagination d’un scénariste. Les cinéastes se sont contentés de filmer les félins sauvages dans leur habitat naturel. Tout leur talent a été de choisir le casting parfait, grâce à leur excellente connaissance des comportements animaux et des rapports de force au coeur du Masai Mara.

Pour les lions, ils ont opté pour une tribu ne comportant qu’un seul mâle adulte, sur le déclin, et donc fragilisé par rapport à d’autres tribus plus puissantes.

Pour les guépards, ils ont sélectionné une femelle issue d’une lignée solide, qui arrive fréquemment à protéger ses petits jusqu’à l’âge adulte.

Une fois les « stars » choisies, il ne restait plus qu’à attendre patiemment les situations intéressantes offertes par la vie sauvage.

Le film propose de suivre les aventures périlleuses de deux familles de félins, situées chacune sur une rive du fleuve Mara, qui sillonne la vallée du Masai.

En savoir plus :

Un voyage en territoire Masaï Le tournage de FÉLINS s’est déroulé dans la Réserve nationale du Masaï Mara qui se trouve au Kenya à la frontière avec la Tanzanie. Il s’agit de l’un des rares endroits d’Afrique qui réunissent encore les trois félins – lions, guépards et léopards – en nombre et dans un même périmètre. Chaque année, un million d’animaux migrateurs traversent le parc et viennent renforcer son incroyable diversité animale. Une des héroïnes du film, la jeune lionne surnommée Mara, tire son nom du Masai Mara, Mara qui signifie « tacheté » en langage masaï.

900 jours de tournage

Félins a demandé près de deux ans et demi de travail à toute l'équipe du film du lever au coucher du soleil ! Mais, selon le réalisateur Keith Scholey, seule une vingtaine de jours leur a offert des « événements extraordinaires ». L’agitation qui régnait alors compensait les longs moments d’attente. Des spécialistes des comportements animaliers ont participer au tournage pour aider les cinéastes à comprendre et à prédire les déplacements et les actions des fauves. La vraie vie d’un « roi lion. » Aucune prise sur le scénario, mais encore moins sur les personnages… Hollywood n’avait jamais fait ce genre de casting ! « Un grand film suppose de grands rôles, et les fauves africains sont de véritables héros qui traversent des épreuves d’une extraordinaire intensité dramatique. Ce sont des stars de cinéma en puissance ! Dans ce film, nous avons pu montrer la vraie vie d’un « Roi Lion » avec autant d’émotion, d’humour et de rebondissements que dans n’importe quel film hollywoodien » affirme le réalisateur Keith Scholey. Dans Félins, les animaux ne sont pas seulement des acteurs. Si vous restez pour le générique de fin, vous verrez à quel point ils ont aidé l’équipe de tournage.

Un matériel révolutionnaire

Les caméras haute définition permettent au spectateur d’observer les animaux avec une proximité et une précision inégalée. Il s’agit de caméras Phantom qui permettent de capter jusqu’à 450 images par secondes. « À cette vitesse, on perçoit chaque mouvement, chaque muscle, chaque tendon… » explique Alastair Fothergill. Initialement, l’équipe pensait éviter les gros plans, car, sur grand écran, elle craignait que le spectateur se sente agressé. Finalement, comme le dit Simon King, expert image, rien n’est plus fascinant que « le magnifique reflet ambre [des] yeux » d’un guépard.

D’incroyables souvenirs

Keith Sholey raconte « Dans la brousse, le rugissement des lions était si intense et si puissant qu’il faisait vibrer notre voiture ! Nous voulions partager cette expérience avec le public afin qu’il se sente proche de l’action et du danger ». « Voir le visage d’un fauve remplir [votre] écran, provoque une émotion incroyable. Vous avez l’impression d’être assis à ses côtés. Vous l’entendez respirer (…) vous sentez presque sa queue bouger… » ajoute-t-il. « Chaque félin possède sa propre personnalité (…) Certains se lèvent tard, d’autres se gavent de nourriture lorsqu’ils tuent, certains sont plus timides que d’autres… » explique Sarah Durant, conseillère scientifique sur le tournage. Au bout de quelques mois, les membres de l’équipe pouvaient aisément reconnaitre qui était qui.

Aider à la protection de la Nature

En plus de raconter de belles histoires, les films Disneynature cherchent à sensibiliser le public aux problématiques de protection et de sauvegarde de la faune. « Ce serait formidable que les spectateurs réfléchissent à cette question. Mais le but du film est avant tout de susciter l’intérêt pour ces créatures remarquables » remarque le réalisateur Keith Scholey.

Dans le cadre de la sortie de FÉLINS, le programme "Contribuez à la sauvegarde de la savane" a été lancé et a déjà permis de sauvegarder plus de 3800 hectares du couloir migratoire d’Amboseli, haut lieu de migration animalière.

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