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Boy Saloum, la révolte des Y’en a marre

Samedi 9 novembre à 14 h. Petit Kursaal. En présence de la rélisatrice Audrey Gallet (sous réserve).

Réalisé par Audrey Gallet • Sénégal, 2013, 73 min.

Boy Saloum, la révolte des Y’en a marre

En 2011, quelques jeunes Sénégalais créent le mouvement « Y’en a marre ». Ils ne savent pas qu’ils vont bientôt rejoindre la grande Histoire en prenant la tête de la contestation sociale contre le régime du président Wade. Ils sont le symbole d’une jeunesse africaine ancrée dans l’époque, ouverte sur le monde, avide de culture, attachée à la démocratie, bien loin des clichés occidentaux sur l’Afrique.

Ce film est l’histoire de quatre jeunes Sénégalais : Thiat et Kilifeu, qui font partie des rappeurs les plus populaires du pays, Denise, informaticienne, branchée sur les réseaux sociaux, et Fadel, journaliste d’investigation. Ils ont 30 ans, une énergie de feu et un charisme hors norme. Dans la banlieue de Dakar, en 2011, ces quatre amis créent un mouvement citoyen qui va embraser le Sénégal : « Y’en a marre ». En quelques semaines, ils entraînent derrière eux la jeunesse du pays, inventent la dissidence à l’africaine et lancent le premier mouvement des droits civiques à l’échelle du continent noir. Sous nos yeux, ils écrivent la grande Histoire en devenant les leaders de la contestation sociale contre le régime. Les « Y’en a marre » persuadent plus de 350 000 jeunes de s’inscrire sur les listes électorales, font circuler une pétition qui récoltera plus d’un million de signatures et font le tour des médias du monde entier. Ils deviennent les porte-paroles d’une jeunesse africaine étouffée par le chômage et les petits boulots sans avenir, soumise au diktat d’une économie mondialisée, privée de systèmes éducatifs et de santé dignes de ce nom ; une jeunesse qui rêve d’embarquer sur des rafiots de fortune dans l’espoir d’une vie meilleure. Le mouvement « Y’en a marre » va convaincre cette jeunesse sénégalaise que son avenir est au pays, mais que c’est à elle de le construire, en commençant par l’indispensable : mettre à bas le vieux président Wade accroché à son pouvoir. Il va révéler au monde entier que cette jeunesse est ancrée dans l’époque, ouverte sur le monde, avide de culture, attachée à la démocratie. Une jeunesse qui pourrait être un accélérateur de l’Histoire. Une jeunesse qui, en un an, a fait entrer toute l’Afrique dans le XXIè siècle.

La réalisatrice Audrey Gallet avait pressenti ce mouvement. Depuis fin 2009, elle a filmé Thiat, Kilifeu, Denise et Fadel avec une grande proximité et une belle intimité. Elle s’est ainsi retrouvée aux première loges du mouvement, rapportant des images exceptionnelles : la naissance et l’explosion d’une révolution dont l’Europe n’a sans doute pas encore pris la mesure. Un document exceptionnel, qui pose le premier jalon d’un changement radical de regard sur l’Afrique et les Africains.

Audrey Gallet

De formation littéraire puis passée par la vidéo-danse, les clips et les reportages musicaux, elle a été formée en classique, jazz et hip-hop. Dans les années 2000, elle devient danseuse contemporaine du Collectif Zone Libre. C’est sa rencontre avec Alma Arboleda (réalisatrice colombienne) qui l’emmènera vers l’audiovisuel. Depuis, elle promène sa vigilance et sa caméra du Sénégal à l’Europe de l’Est, de l’Éthiopie au Tchad ou à la Zambie. Elle a reçu en 2012 le Prix Albert Londres (avec Alice Odiot) pour son documentaire sur l’extraction du cuivre en Zambie, intitulé Zambie : à qui profite le cuivre ?.

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