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La République des Enfants

Mardi 12 novembre à 18 h 30. Petit Kursaal.

Réalisé par Flora Gomes • Guinée-Bissau, 2011, 85 min • Avec Dany Glover, Melanie de Vales Rafael, Hedviges Mamundo, Maurice Ngwakum Akisa, Georgina Cossa.

La République des Enfants

Après un affrontement encore plus violent que les autres, tous les adultes du pays s’enfuient en laissant derrière eux les enfants. Restés seuls, les enfants s’organisent et réussissent à inventer une cité état, une démocratie utopique, là où les adultes ont échoué…

La République des enfants est une fable africaine initiatique. Africaine par son ton, son lieu et l’histoire de ce lieu. Fable initiatique parce que sous l’apparence d’un récit de fantaisie, dans le cadre d’une utopie, elle offre au spectateur un cheminement et une morale. Le thème abordé par la La République des enfants est celui-ci : Existe-t-il un ordre idéal de la vie, qu’il soit politique ou relationnel ? La problématique abordée est celle-là : Des gens que tout oppose peuvent-ils vivre ensemble dans la même société ?

Flora Gomes

Flora Gomes est un réalisateur bissau-guinéen, né le 31 décembre 1949 à Cadique, Guinée-Bissau. Formé à l’Instituto Cubano de Arte e Industria Cinematográficos (es) (ICAIC) de Cuba, puis au Sénégal au contact du cinéaste Paulin Soumanou Vieyra, Flora Gomes est l’un des principaux cinéastes de l’Afrique lusophone et l’une des signatures les plus originales du continent. Flora Gomes est né de parents pauvres, illettrés, il grandit alors que la Guinée Bissau subit le régime autoritaire du dictateur portugais Salazar. Flora Gomes soutient le mouvement de libération national conduit par Amilcar Cabral. Il quitte ensuite le pays pour étudier le cinéma à l’ICAIC à Cuba sous la direction du réalisateur cubain Santiago Alvarez. De retour en Guinée Bissau, il travaille avec Chris Marker sur son film Sans Soleil. Il réalise ensuite des documentaires, des reportages et deux courts métrages La Reconstruction et Anos no oça luta. Il réalise, en 1987 son premier long métrage, Mortu Nega. Ce film dépeint les derniers moments de la lutte de son pays pour la liberté, et les défis de l’indépendance nouvelle ; Mortu Nega est projeté au Festival de Venise 1988. Il réalise ensuite, en 1992, Les Yeux bleus de Yonta, puis Po di sangui, qui est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 1996. Alors qu’il pourrait choisir de travailler à l’étranger, malgré les difficultés qu’il rencontre pour produire ces films en Guinée Bissau, Flora Gomes continue à vivre et à travailler dans son pays. En 2001, il tourne au Cap-Vert une comédie musicale, sur une musique de Manu Dibango, Nha fala. Il a réalisé en 2010 un nouveau long métrage, tourné au Mozambique, La République des enfants.

L’œuvre de Flora Gomes, montre si besoin est, à quel point ses récits sont africains au sens où les pères fondateurs (Sembene Ousmane, Souleymane Cissé…) l’ont développé tant dans leurs entretiens que dans leurs films. Point de héros, point d’individus moteurs de l’histoire, mais des personnages qui parlent en tant que membres d’une communauté (urbaine ou rurale). Rien d’étonnant à cela, Flora Gomes met en scène une Afrique qui réaffirme son identité propre, qui tente de se reconstruire et veut avant tout échapper aux traumatismes de la colonisation passée. La force de l’œuvre de Flora Gomes réside dans sa clairvoyance. À petites touches, avec la discrétion dont cet homme fait preuve en toutes choses, il évoque et dénonce le terrible héritage colonial mais il sait aller plus loin que le seul discours militant. Flora Gomes, est un visionnaire, un cinéaste qui sait ne pas occulter les drames actuels de l’Afrique et relevant de la responsabilité des Africains eux-mêmes. En France, il a été fait chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 2000.

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