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L’Oranais

Lundi 10 novembre à 20 h 30. Petit Kursaal et Mardi 11 novembre à 20 h 30. Cinéma Victor Hugo.

Réalisé par Lyes Salem • Algérie/France, 2014, 2 h 08 • Avec Lyes Salem, Khaled Benaissa, Djemel Barek, Amal Kateb, Najib Oudghiri, Sabrina Ouazani.

Un titre L’Oranais, une ville Oran… Dans toutes les guerres où une armée régulière se confronte à une résistance entrée en clandestinité, ses membres adoptent un nom d’emprunt ; L’Oranais c’est le nom de guerre du personnage principal, Djaffar, celui par qui l’histoire se raconte. L’Oranais c’est également l’histoire d’un homme dont la ville natale est Oran. Une ville où l’identité est multiple, cosmopolite. Tout au long de l’histoire, des hommes d’origines diverses ; Maltais, Grecs, Italiens, Arabes, Berbères, Français, Juifs et espagnols ont vécu ensemble à Oran. On peut passer du quartier arabe « sidi el Houari » au quartier juif « derb el Lihoud » en traversant une rue. Dans le centre-ville, c’est davantage l’architecture Art Déco du début du XXe siècle qui rappelle la présence française. Si aujourd’hui le quartier espagnol n’existe plus, la trompette et la guitare sont les instruments incontournables d’une musique très présente dans la personnalité festive de la ville qui est aussi une des dimensions du film… La chapelle de Santa Cruz, sa Vierge Marie qui domine la baie d’Oran, illustrent parfaitement le paradoxe de cette ville, habitée en grande majorité par une population musulmane ! L’Oranais c’est tout ça en même temps.

L’histoire, des années 1950 aux années 1980. L’histoire commence à un moment dans les années 1950 où deux jeunes hommes, Djaffar et Hamid, entrent en guerre. Hamid est déjà investi d’une mission, il est engagé et prend déjà part à la lutte. Djaffar, quant à lui, est plus naïf et n’a pas la velléité de prendre les armes. C’est le point de départ de l’histoire. Il me semblait important que les résistants soient présentés comme des hommes et des femmes ordinaires. Ils n’ont « rien d’exceptionnel » au départ, mais le refus d’accepter une situation qui leur est insupportable, les font devenir « exceptionnels ». Djaffar ne choisit pas de rejoindre le combat, c’est un concours de circonstances qui l’y pousse. Une guerre, c’est certainement fait de courage et de détermination, mais il arrive que le hasard et les accidents malheureux s’en mêlent. Cela n’enlève rien à la valeur du combat mené.

Lyes Salem remporte le Valois du meilleur acteur, pour L’Oranais, au festival d’Angoulême.

Lyes Salem

Lyes Salem suit des études en Lettres Modernes à la Sorbonne puis poursuit sa formation à l’École du Théâtre National de Chaillot et au Conservatoire National d’Art Dramatique. En 1998, après sa formation il joue Shakespeare, Molière, Büchner ou Ostrovski dans quelques-uns des principaux théâtres nationaux. Il joue et met mise en scène Djelloul, le résonneur, d’après Malek Alloula. Au cinéma et à la télévision, il apparaît dans des films de Maurice Failevic, Benoît Jacquot et Hamid Krim. En 2001 Lyes réalise son premier court métrage, Jean-Farès, qui fait l’objet de nombreuses sélections dans des festivals nationaux et internationaux. Avec son deuxième court métrage, Cousines, tourné à Alger, il obtient le César du meilleur court métrage 2005. Par ailleurs, on a pu le voir comme acteur dans Alex, Banlieue 13, Munich, À ton image, L’école de la chair, Filles uniques, Délice Paloma, ou encore la série L’Affaire Ben Barka. En 2008, Lyes Salem passe de nouveau derrière la caméra pour mettre en scène Mascarades, son premier long métrage, dans lequel il interprète aussi le rôle principal, celui de Mounir, jeune algérien dont la sœur Salima est la risée du village à cause de sa narcolepsie. Ce film lui permet d’être nominé aux césars 2009 dans la catégorie Meilleur premier film. L’Oranais est son second long métrage.

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